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Tour du monde de Mélanie et Florent

Le traitement des déchets à Hong Kong

Le traitement des déchets à Hong Kong

Nous avons profité de notre séjour à Hong Kong pour aller faire une visite originale : la décharge de NENT (qui signifie littéralement : Nord Est Nouveaux Territoires). Elle appartient à la collectivité mais c’est SITA (l’employeur de Méla) qui s’est occupé de la construction et en assure l’exploitation.

Nous nous sommes joints à la visite d’une délégation de Coréen pour ne pas perturber l’activité sur le site mais c’est seuls avec Benny, le responsable du site, que nous sommes allés parcourir la zone d’exploitation. Les coréens préférant aller faire du shopping en ville.

Benny nous a expliqué que la gestion des eaux, des déchets et de l’air à Hong Kong est devenue une préoccupation du gouvernement dans les années 90 seulement, qui a alors instauré des lois obligeant les entreprises à limiter leurs pollutions. Avant cela, toutes les eaux souillées (notamment celles des usines de textile) rejoignaient directement la mer, les déchets étaient incinérés dans des fours qui n’étaient pas aux normes, et la qualité de l’air était désastreuse. Certaines entreprises ne voulant pas investir pour se mettre aux normes ont délocalisé leurs usines en Chine, la plupart du temps juste de l’autre côté de la frontière chinoise. Hong Kong ne compte désormais plus beaucoup d’industries, la province s’étant recentrée sur des activités de service (finance essentiellement).

Coté gestion des déchets, c’est à la même période que le gouvernement a mis en place la collecte, le transfert et l’acheminement par voie fluviale ou par transport routier des déchets dans 3 nouvelles décharges sur la partie continentale de Hong Kong (NENT, WENT et SENT pour Nord, Ouest et Sud). Tous ces services sont pris en charge par la collectivité, seuls des frais de transports peuvent être appliqués aux détenteurs des déchets s’ils ne rejoignent pas le site le plus proche.

La décharge de NENT est équipée de plusieurs moteurs de valorisation du biogaz (gaz naturellement produit par la fermentation des déchets). Ces moteurs produisent de l’électricité et de chaleur utilisés pour les besoins du site uniquement. Contrairement à la France, à Hong Kong, les fournisseurs d’électricité n’ont pas l’obligation d’incorporer des énergies renouvelables dans l’énergie vendue (mix énergétique). C’est la raison pour laquelle l’électricité produite par le site n’est pas vendue sur le réseau.

Installation de stockage de déchets non dangereux de Nent

A Hong Kong, historiquement les réseaux de gaz de ville ne sont pas des réseaux au gaz naturel mais des réseaux au gaz produit par distillation du gaz de Houille (sous-produit de l’extraction du charbon) qui contient moins de méthane et davantage d’hydrogène.

Le changement des brûleurs, canalisations… pour disposer d’un réseau fonctionnant au gaz naturel engendrerait un coût très important, c’est pourquoi le gouvernement préfère transformer le gaz naturel en gaz compatible. Or la transformation du gaz naturel en un gaz équivalent au gaz de houille est très énergivore, l’opérateur Towngas qui effectue cette opération  achète donc du gaz produit par la décharge pour s’en servir comme combustible pour son usine.

Le site est donc également équipé d’une unité d’épuration du biogaz, permettant d’enlever tous les composants indésirables du biogaz et d’injecter le gaz ainsi produit dans un réseau qui alimente l’usine de production de gaz de ville à partir de gaz naturel.

Coté recyclage, comme dans beaucoup de pays en Asie ce sont les retraités ou les pauvres qui traquent la moindre bouteille de plastique, canette et le carton pour les revendre. Il y a deux ans environ, le gouvernement a émis le souhait de créer une filière dédiée, cependant, plus qu’une problématique environnementale il s’agit désormais d’un problème social car il faut trouver une nouvelle source de revenus pour ces personnes qui n’auront alors plus de déchets à trier. Benny nous a aussi expliqué que plusieurs petites entreprises prennent des marchés publics pour recycler et traiter des déchets mais qu’au final ils n’ont pas la capacité de les traiter, c’est pourquoi il y a souvent des incendies « accidentels  » sur les sites de regroupement.

Nous avons tous deux apprécier la visite de la décharge : Flo car il était novice dans le domaine et Méla pour découvrir comment la gestion des déchets s’organise à l’étranger.

Un Commentaire

  1. Mélanie toujours dans le coup!! que de bonne nouvelles c’est passionnant de vous suivre au retour les souvenirs serons plus léger a trier . avec plein de bisous .Chhristne Chauvelot est ici pour trois jours elle est venue par le covoiturage une façon d’être écolo.