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Tour du monde de Mélanie et Florent

La route de Milford Sound et le parc national de Fiordland

La route de Milford Sound et le parc national de Fiordland

Après un passage éclair à Queenstown, nous voilà de nouveau sur les routes en direction du parc national de Fiordland. En chemin nous faisons escale après Te Anau, dans un camping DOC au bord du lac qui porte le même nom.

Plusieurs lieux méritent un arrêt le long de la route qui mène à Milford Sound comme l’ancienne vallée glaciaire d’Eglington: grande plaine aride qui s’étend à perte de vue. Sa forme en U est caractéristique d’une région montagneuse qui a été affectée par une glaciation régionale, elle résulte du travail d’écoulement en bloc des glaciers qui emplissaient tout le fond de la vallée et l’érodaient par la même occasion.

Valléé Edington

Vallée Eglington

Un autre arrêt un peu plus loin à la lisière de la forêt permet d’observer le Mirror Lake : un lac qui par temps calme (et sans pluie) reflète à la perfection les montagnes environnantes, par chance à notre passage les conditions étaient parfaites.

Mirror Lake

Le lac mirroir

Nous avons également fait une balade au cœur d’une forêt plusieurs fois centenaire, dans une atmosphère digne du Seigneur des Anneaux. Effectivement, la majorité des scènes de cette trilogie ont été tournées en Nouvelle-Zélande, pays d’origine du réalisateur. Depuis, les touristes ont afflué sur les 2 îles et un véritable business touristique s’est développé pour qui souhaite aller sur les lieux des tournages, visiter la maison des Hobbits, etc. Il a même été mesuré que la fréquentation touristique a grimpé de 20% grâce aux films.

Nous n’avons rien fait de ce genre, mais il y a pleins de lieux qui permettent d’être carrément dans l’ambiance. Sur certains arbres nous avons pu observer de grosses excroissances, notamment sur les troncs des hêtres rouges, dont l’origine reste un mystère. Il est possible qu’elles aient été causées par des blessures (attaque d’insecte, bactérie, branche cassée…), mais aucune théorie n’a pu être validée pour le moment.

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Un peu plus loin on s’est arrêtés pour aller voir la cascade de Humboldt qui se trouve à environ 15 minutes de marche. Elle est haute de 275m et divisée en 3 sauts, cependant on ne peut pas vraiment l’approcher et elle parait donc un peu moins impressionnante.

Cascade de 275 m de haut

Cascade Humboldt de 275 m de haut

Devinez qui on croise sur le chemin ? Agnès et Kevin (la sœur et le beau-frère de Bédie, notre amie qui était venue nous rejoindre en Thaïlande). Ce n’est pas complètement un hasard, car on avait rendez-vous le lendemain avec eux pour faire une croisière en bateau dans le fameux Milford Sound, mais on ne s’attendait quand même pas à les croiser sur un des nombreux sentiers du coin !

Du coup,  on s’est improvisé un pique-nique tous ensemble, au bord de la rivière Hollyford, où nous avons réussi à cuisiner un chili con carne.

La rivière

La rivière Hollyford

Nous avons continué notre route pour Milford Sound alors que Kevin et Agnès se sont improvisés une autre balade. Avec leur mini-van, ils ont failli nous rejoindre au camping le soir-même mais comme il risquait de ne pas y avoir de place ils ont renoncé (Attention au camping sauvage dans cette région, c’est très contrôlé et les amendes sont salées: jusqu’à 500 dollars NZ). De plus une fois franchit le tunnel pour entrer dans le Sound, s’il n’y a plus de place au camping, la seule solution est de faire demi-tour et de retraverser de l’autre côté pour dormir.

La route qui mène au Parc national Fiorland, est décrite dans les guides et brochures comme une énième 8ème merveille du monde : et effectivement, c’est un paysage magnifique !

Il faut prendre ses dispositions avant de partir car à partir de Te Anau il n’y a plus de station essence, Nous sommes accueillis après le tunnel Hommer, long de 1,2 km et situé à 950 m d’altitude, par un perroquet au plumage vert olive : le Kéa. Cet oiseau habitué aux touristes, attend souvent sur les parkings et même au feu rouge du tunnel, espérant qu’on va lui donner à manger, mais dommage pour lui ce n’est pas dans nos habitudes de rendre dépendants les animaux sauvages !

Beaucoup d’espèces en Nouvelle-Zélande sont endémiques (ce qui signifie qu’on ne les trouve nulle part ailleurs dans le monde). Elles ont survécus à travers les siècles car elles n’ont pas connus de prédateurs. Cependant aujourd’hui avec les animaux introduits comme le rat, la fouine, le possum, ces espèces sont en danger d’extinction.

Le Kéa, espèce endémique de Nouvelle-Zélande

Le Kéa, espèce endémique de Nouvelle-Zélande

Après le tunnel commence une longue descente qui nous conduit jusqu’à Milford Sound, au niveau de la mer. Nous nous sommes arrêtés voir « The Chasm » : une curiosité où la rivière a complètement creusé et transpercé la roche: l’eau s’écoule désormais dans une sorte de grotte en une cascade rapide et violente.

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Milford Sound est aussi connu pour la présence de « Sand Flies » par milliers : ce sont de minuscules mouches femelles qui piquent sans même qu’une sensation de piqûre ne vous alerte ! Ces bestioles sont pires que les moustiques car leurs persistent plusieurs semaines et les démangeaisons rendent fous.

Méla s’était déjà faite dévorée sur la belle plage de Koh Rong en Asie et voilà qu’on les retrouve en Nouvelle-Zélande ! La meilleure défense, c’est d’éviter la piqûre en portant des vêtements longs de couleurs claires et de se couvrir de répulsif à moustiques ou d’une huile particulière des pieds à la tête. A priori ces charognes  ne sont pas repoussées par les parfums du répulsif mais parce que les épaisseurs de produit les empêchent d’arriver jusqu’à la peau. Il est donc important d’en remettre régulièrement !

La légende raconte que les « sand flies » auraient été amenée à Milford Sound pour décourager les colons. Et ça a marché car il n’y a pas de résident permanent à Milford, seulement des touristes et des saisonniers.

Par ailleurs, la région est très pluvieuse. Le vent vient surtout de l’ouest, balayant de l’air humide de la mer de Tasman qui en rencontrant les montagnes, se refroidit et fait tomber de grandes quantités de pluie sur Milford et les alentours (jusqu’à 7 mètres par an !). Il y a un proverbe qui dit : « à Te Anau il pleut deux fois par semaine : les 3 premiers jours, et les 4 derniers ! ».

Vous allez nous dire la pluie, les bestioles…je ne vois pas ce qui les fait rêver ! L’endroit est pourtant très beau : les parois des montagnes qui encadrent le fjord atteignent par endroit plus de 1 200 m. La profondeur maximale du fjord dépasse quant à elle les 400 mètres. Quand il pleut des dizaines de cascades se créent le long des parois vertigineuses.

Le fjord

Le fjord

Un fjord est une vallée érodée par un glacier avançant de la montagne vers la mer, et qui a été envahie par celle-ci depuis la retraite de la glace. L’aspect typique d’un fjord est celui d’un bras de mer étroit, plus ou moins ramifié, aux côtés très escarpés, et qui s’avance dans les terres sur plusieurs kilomètres. Les eaux d’un fjord sont généralement saumâtres car correspondant à un mélange entre de l’eau de mer salée et de l’eau douce provenant des rivières qui s’y jettent.

Pour l’anecdote, Milford Sound n’est pas un « sound » (~ détroit) mais un fjord, quand ils s’en sont rendus compte, l’endroit était déjà célèbre donc dans une tentative pour corriger leur erreur, ils l’ont appelé la région du « fiordland » avec une autre erreur car l’écriture exacte aurait dû être « fjordland ».

On nous avait conseillé de superbes treks à faire dans la région (Milford, Kepler, Hollyford, et Routeburn), malheureusement nous n’avons pas eu le temps de randonner sur plusieurs jours cette fois-ci.

Plusieurs compagnies proposent des balades en bateau sur le fjord (la compagnie Jucy a les prix les plus compétitifs tôt le matin). Le lendemain, nous avons donc retrouvés Kévin et Agnès pour la croisière où nous avons pu expérimenter le mauvais temps local : impossible de distinguer les sommets des montagnes perdus dans la brume, mais nous avons observé de nombreux phoques, qui plongent régulièrement dans l’eau pour se débarrasser eux aussi des sand flies.

La pluie s’est mise à tomber, mais nous avons réussi à rester peu près secs, jusqu’à ce que le bateau vienne se stationner sous le souffle d’une impressionnante cascade de plus de 100m de haut. Après cela nous étions bel et bien mouillés!

Le temps étant pourri nous sommes retournés tous ensemble à notre camping pour profiter des infrastructures et se faire à manger dans un endroit chaud et sec. Kevin et Agnès sont repartis pour une balade dans l’après-midi. Nous avons de notre côté décidé de rester tranquilles au camping pour avancer un peu sur l’écriture du blog. Nous les avons retrouvés à Queenstown dès le lendemain.

Un Commentaire

  1. Trop belles les photos!! trop beaux paysages, ça donne envie!