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Tour du monde de Mélanie et Florent

Périple en Minsk d’Hanoï à SaPa

Périple en Minsk d’Hanoï à SaPa

Nous avons quitté Hanoï en direction de Sa Pa, ville située à l’extrême Nord du Vietnam, au guidon de notre moto jaune. Il nous a fallu un certain temps pour sortir de la ville et trouver la bonne route, mais ces hésitations nous ont permis de découvrir qu’au Vietnam, avec la bonne technique, un scooter peut remplir les mêmes fonctions qu’une voiture. Nous avons observé des scooters utilisés pour déménager des armoires, transporter des animaux (cochons, poules…), des poubelles, des marchandises, des bières « Bia Hanoï » etc. Il existe également les scooters bétonneuse et remorque ! Le principal usage reste le transport de personnes, jusqu’à 5 parfois, il n’y a donc pas besoin de voiture familiale.

Tout au long du trajet, la route est bordée de maisons, de magasins, de cafés, de stations-services, de garages etc. Cela s’explique probablement par la combinaison de deux facteurs : le réseau routier peu développé donc aucune autoroute et une forte densité de population. Le paysage est relativement plat autour de Hanoï et c’est la vie rurale qui domine : des bœufs broutant au milieu des rizières, des rivières, des villages traditionnels etc.

Conduire au Vietnam exige beaucoup de prudence car les vaches, oies ou poulets sont aussi des usagers de la route. Nous fûmes interpellés par la présence de tombes dispersées dans les rizières, June nous expliquera par la suite que certains vietnamiens sont très attachés à leurs terres et veulent y être enterrés plutôt que de reposer dans un cimetière.

Après une centaine de kilomètres, alors que nous traversions un pont, la chambre à air du pneu arrière de la moto a explosé ! Le pneu a déjanté mais heureusement nous n’allions pas trop vite et Flo a su géré l’arrêt d’urgence. Rapidement, un vietnamien s’est arrêté pour nous aider et Méla est partie avec lui rejoindre le garage le plus proche. Pendant ce temps, Flo a commencé à pousser la moto en direction du garage. Cependant après quelques dizaines de mètres, un habitant lui a fait signe de s’arrêter et d’amener la moto chez lui. Il a sorti la chambre à air et s’est proposé d’aller en acheter une nouvelle au village. Quelques minutes plus tard il a rapidement remplacé la chambre à air ! Nous lui avons payé la réparation (2,5 €) et chaleureusement remercié pour son aide. Première galère solutionnée, nous sommes repartis mais le temps perdu allait nous obliger à rejoindre Yen Baï (où nous prévoyions de dormir) en roulant un peu de nuit.

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La seconde crevaison de nuit !

Nous sommes repartis confiants avec cette chambre à air toute neuve. Mais cette confiance s’est vite évaporée lorsque la nouvelle chambre à air a explosée après seulement 30 km ! Il faisait déjà nuit et nous étions blasés car nous ne pensions pas devoir enchaîner les galères aussi rapidement!

Nous avons poussé la moto jusqu’aux premières habitations, puis appelé June pour qu’elle nous aide à traduire. Les villageois nous ont proposé leur aide, et offert le thé. Ils ont démonté le pneu et nous nous sommes rendus compte que la taille de la nouvelle chambre à air était trop petite (17 pouces au lieu de 18) cependant là non plus ils n’avaient pas de 18 pouces (car seules les Minsk ont cette taille de roue) donc à défaut ils ont de nouveau réparé avec une chambre à air de 17 pouces. Nous n’étions pas très enchantés de repartir sachant que la chambre à air allait de nouveau exploser mais ils nous ont fourni une seconde chambre à air (au cas où) et nous a assuré que nous pourrions rejoindre Yen Baï ce soir.

Les enfants des villageois

Méla avec les enfants des villageois

Pendant la réparation, nous avons observé une messe religieuse qui se préparait dans la maison juste en face où une communauté de chrétiens vietnamiens s’était réunie. Nous avons appris par la suite qu’il s’agissait d’une cérémonie d’enterrement car les gens portaient des bandeaux blancs autour de la tête.

Nous sommes finalement arrivés sains et saufs à Yen Baï vers 20h30, avec une roue arrière à deux doigts d’exploser une nouvelle fois. Nous avons trouvé un hôtel pour passer la nuit et nous reposer afin d’être en forme pour régler le problème le lendemain dans un véritable garage. Nous sommes sortis manger des soupes de pâtes à base de riz chez un vietnamien très sympa qui parlait un peu anglais. Il nous a offert le thé, mais nous tombions de fatigue alors nous sommes rentrés dormir, promettant de revenir le lendemain pour qu’il nous indique un garage où faire réparer notre chambre à air et changer le pneu.

Pho

Pho

PHO et BUN BO : la soupe de nouille au bœuf ou au poulet constitue le plat national du Vietnam : elle est consommée aussi bien au petit déjeuner qu’aux différents repas. On distinguera les pâtes à base de riz en fonction de leur taille bún, phở

Au petit matin, nous avons déjeuné chez notre ami de la veille et sur ses conseils nous avons déposé la moto au garage. Nous avons fait changé le pneu arrière qui était complètement lisse et installé une nouvelle chambre à air, de la bonne dimension cette fois!

Changement du pneu et de la Chambre à air au garage

Changement du pneu et de la chambre à air au garage

Nous sommes repartis à l’aventure en milieu de matinée en croisant les doigts pour ne pas avoir de nouvelle galère.

Les paysages que nous avons traversés étaient de plus en plus beaux car de plus en plus vallonnés. Nous sommes arrivés vers 16h sans encombre à Lao Caï, ville frontalière avec la Chine. Nous ne l’avons pas trouvé particulièrement intéressante et il faut se méfier des arnaques. Nous avons même appris par la suite qu’une petite mafia y sévit et que les touristes sont leur cible prioritaire! Au restaurant sur les conseils d’un client, la serveuse a tenté de nous faire payer bien plus que le prix normal. Bien tenté, mais nous avions repéré qu’ils parlaient de nous et avec l’habitude nous connaissions le prix normal!

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Vue lors de notre ascension vers Sapa

Le surlendemain devait être une promenade de santé : nous n’avions à parcourir que 35 km pour rejoindre la petite ville touristique de Sa Pa située à 1500 m d’altitude. La route promettait quand même d’être raide et sinueuse comme peuvent l’être les routes de montagne. Au bout d’une dizaine de kilomètres de montée, et sûrement car notre mélange essence/huile (mélange qu’il faut faire à chaque plein) n’était pas suffisamment riche pour ce type d’efforts, le moteur de la moto a « serré »! Ce qui signifie que le piston s’est partiellement coincé dans le cylindre par manque de lubrification…

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Moteur serré, Flo dépité

Le moteur a émis un bruit peu naturel puis s’est mis à fumer, nous nous sommes dit que l’aventure en moto s’arrêtait là. Sans grande conviction, nous avons attendu sur le bord de la route qu’il refroidisse. Puis nous avons quand même essayé de la redémarrer, et par miracle le moteur est reparti, nous avons finalement réussi à rejoindre Sa Pa en roulant doucement.

Le Nord du Vietnam est bien connu pour la présence de minorités locales comme les hmong noirs, les hmong fleuris, les hmong rouges. Sa Pa est renommé pour ses rizières en terrasse à perte de vue, ses paysages spectaculaires….

Hmong noirs au bord de la route qui monte à SaPa
Etals au bord de la route qui mène à SaPa

 

Les Hmong sont un peuple d’Asie originaire des régions montagneuses du sud de la Chine (spécialement la région du Guizhou) au nord du Viêt Nam et du Laos. Ils sont aussi appelés Miao en chinois, ce qui signifie « riz cru » et désigne depuis longtemps des populations nomades peu intégrées. Les Hmông occupent surtout des territoires difficilement cultivables qui sont chroniquement insuffisants pour nourrir les populations locales. Le problème est aggravé par la politique du gouvernement qui favorise l’implantation des Kinh (c’est à dire les Vietnamiens de l’ethnie majoritaire qui représentent à eux seul 85% de la population du pays) dans ces zones.

A certains endroits touristiques, les Hmông ont développé un petit commerce d’artisanat de vêtements, bijoux, souvenirs, etc. Des Kinh implantés n’hésitent pas à ouvrir des boutiques proposant ces mêmes objets, ce qui prive les Hmông d’une possibilité de revenus supplémentaires bien utile.

Les campagnes de limitation des naissances sont peu efficaces ; la scolarisation des enfants se heurte à la méfiance des Hmông par rapport aux changements ; l’introduction de nouvelles méthodes de culture n’est pas aisée (l’utilisation du compost et du fumier est difficile à faire admettre). Face à cette résistance, les autorités ont parfois tendance à considérer les Hmông comme de mauvais élèves par rapport à leur entreprise de vietnamisation. Une tension perceptible à certains moments existe entre les deux communautés.

Ils ont combattu aux côtés des français lors de la bataille de Dien Bien Phu et aux côtés des américains lors de la guerre du Vietnam. Ils étaient employés en raison de leur aisance à se déplacer dans les milieux difficiles. Cependant à la fin de la guerre ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, et l’armée Vietnamienne a entrepris de se venger contre eux, les considérant comme des traîtres.

Les Hmong ont alors choisi de se réfugier dans des régions sauvages au milieu de la jungle. Cette traque se poursuit même encore de nos jours, surtout au Laos où leur situation est de plus en plus précaire: ils manquent de nourriture et sont régulièrement assassinés ou mutilés par des soldats de l’armée. Pour y échapper de nombreux Hmong ont tenté de fuir au nord de la Thaïlande, mais la plupart sont parqués dans des camps puis renvoyés de force au Laos.

A notre arrivée nous avons été accostés par une petite femme souriante parlant quelques mots de français : Julie de la tribu des Hmong noirs. Elle nous a accompagné pour nous aider à trouver un hôtel et nous a laissé son numéro au cas où nous voudrions randonner jusqu’à son village et passer une nuit chez elle.

Suite au prochain épisode!

6 Commentaires

  1. Hello les loulous !
    Très belle année à tous les 3, continuez à nous faire rêver avec vos périples … Ca donne très très très envie … je viens de passer une heure à regarder les billets d’avions pout l’Amérique latine au printemps … Craquera / craquera pas …
    Gros bisous et continuez à profiter !
    Amélie

    • A tous les 2 bien sûr, mon doigt à ripé ! Je ne voudrais pas lancer de rumeur 😉

    • A tous les 2 bien sûr ! Mon doight a ripé. Je ne voudrais pas lancer de rumeur 😉

  2. que cette nouvelle année vous conduise à réaliser vos rèves que nous partageons avec plaisir .les petites galères c’est le piment du voyage
    partagé à deux c’est plus sympa. bisous et la suite de l ‘aventure.?… Mamy qui pense souvent à vous.un vrai livre d’images bravo

  3. Richard et Hugo se joignent à moi pour vous faire pleins de bisous et vous souhaiter une très bonne année remplie de belles rencontres et de belles aventures.

  4. hello je viens de lire vos dernières péripéties , j’en profite pour dresser mes bon vœux et vous souhaiter bonne chance pour la suite de votre voyage
    bises de thil