Jiankou : la Grande Muraille sans les touristes

C’est sur le groupe Pékin de couchsurfing (forum où les couchsurfers de Pékin postent des annonces pour rencontrer des gens ou organiser diverses activités comme aller au resto ou prendre un verre…) que nous sommes tombés sur l’annonce de Nick, un Australien qui proposait d’aller visiter la grande muraille dans un lieu peu touristique: le site de Jiankou. Il se situe à environ 1h30 de Pékin par la route, il est peu fréquenté car théoriquement cette partie de la muraille n’est pas ouverte au public. Après avoir jeté un coup d’œil sur internet, nous avons sauté sur cette opportunité de voir un tel site sans se retrouver au milieu d’une foule de touristes chinois. Le lendemain aux alentours de 9h nous avons donc rejoints Nick l’australien (nous l’appellerons Nick A) et un autre Nick (cette fois de Taiwan, Nick T) et nous sommes partis visiter une infime partie de ce qui constitue le plus impressionnant monument de Chine: la Grande Muraille.

Les deux Nick travaillent à Pékin depuis respectivement 1 et 5 ans. Nick T a pu négocier un taxi nous permettant d’arriver sur place plus rapidement, bien aidé par le fait que la langue officielle de Taïwan est le chinois (le taïwanais ne s’apprend que de génération en génération).

 Une heure et quelque plus tard nous sommes arrivés dans un village et le chauffeur nous a déposé devant une ferme d’élevage de poissons, point de départ de notre ascension. Sur le début du chemin, un chinois nous a fait signer un papier attestant que nous étions conscients d’être sur un site dangereux et que nous prenions donc nos responsabilités en cas d’accident.

Après 2h de montée voir presque d’escalade des parties véritablement escarpées, nous sommes arrivés à destination. Notre ascension ayant cependant été marquée par une petite frayeur lorsque des personnes quelques dizaines de mètres au-dessus de nous ont provoqué la chute de pierres de bonne taille qui avec la pente ont pris de la vitesse et sont arrivées droit sur nous… Heureusement, comme nous les avons entendus, nous avons réussi à les éviter! Au final nous nous en sommes tirés avec quelques micros égratignures seulement.

Pour la suite, quelques photos valent mieux qu’un long discours:

En visitant ce lieu mythique nous nous sommes demandés comment les chinois ont eu l’idée et surtout l’énergie et la main d’œuvre pour construire un édifice de cette ampleur au sommet de montagnes aussi escarpées, surtout que celles-ci constituent déjà une barrière naturelle difficilement franchissable. Grimper à cette endroit avec seulement un petit sac à dos fût déjà difficile, alors imaginez en portant des pierres ou des outils!

 Le soir nous avons enfin pu gouter le fameux canard pékinois, accompagné d’autres plats originaux comme de la soupe d’oeufs de poissons et de l’estomac de boeuf. Le tout dans le Xiao Wang Home Restaurant où nous avons gentillement étés invité par Nick T. Un véritable délice 🙂

Cette soirée fût également enrichissante car ous avons aussi pu longuement échanger sur les différents aspects politiques et commerciaux de la France, du Japon, de la Chine et Taïwan…