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Tour du monde de Mélanie et Florent

Jing

Jing

Jing, 23ans, fait partie du groupe ethnique des « Hui », l’une des 55 minorités nationales chinoises (minorité qui compte tout de même 8 millions de personnes). Originaire du Xinjang au Nord-Ouest de la Chine (proche du Kazakhstan) elle est venue à Pékin pour ses études et y est restée pour travailler. Du fait de l’appartenance à cette minorité, et contrairement à la majorité des chinois qui doivent appliquer la politique de l’enfant unique, elle aura le droit de faire jusqu’à 3 enfants sans subir de taxes particulières.

La population chinoise est passée de 450 millions en 1949 à 900 millions au milieu des années 70. Selon les résultats du dernier recensement général, le 6 janvier 2005, la population chinoise atteint le chiffre d’un milliard trois cent millions d’habitants. En 50 ans la population chinoise a donc presque triplé. Mao a encouragé la natalité, clamant que « plus la population est nombreuse, plus l’enthousiasme est grand, plus l’énergie est forte », avant de se rendre compte des impacts économiques de cette croissance exponentielle et de faire marche arrière en débutant une politique de contrôle démographique au milieu des années 50. Mais c’est seulement à partir de 1979 que le contrôle de la natalité a pris un virage déterminant et que la Chine se décida à planifier le contrôle de la poussée démographique : dès lors un couple n’a le droit d’avoir qu’un seul enfant, dans le cas contraire il est soumis à de fortes taxes.

Les parents de Jing souhaitent qu’elle se marie avec un Hui, cependant ce n’est pas facile de rencontrer des personnes de sa minorité sur Pékin, et un retour dans sa région natale impliquerait pour elle un changement important de mode de vie. Elle n’a d’ailleurs toujours pas fait son choix, car même si sa région natale lui manque, elle aime beaucoup sa vie pékinoise.

Jing travaille pour un éditeur de livres pour enfants dans une petite structure à Beijing à 10 min de chez elle.  Par ailleurs elle fait des extras dans un resto français pour arrondir ses fins de mois. Pour donner un ordre de grandeur du coût de la vie, Jing gagne environ 6000 RMB (soit 730 €) par mois. Son loyer est d’environ 250 € par mois car elle partage son appartement avec une colocataire. Un billet d’avion Aller simple pour rendre visite à ses parents coûte environ 220 euros, c’est pourquoi elle ne peut se permettre de rentrer qu’une fois par an.

A Pékin on ne compte plus le nombre de centre commerciaux, tous plus modernes les uns que les autres et abritant les plus grandes marques : Gucci, Luis Vuitton, Chanel…Nous avons eu l’occasion d’en parcourir pas mal à la recherche d’un livre électronique pour Méla (qui n’arrêtait pas de piquer celui de Flo) mais sans succès car le Kindle n’est pas vendu en Chine. C’est donc Jing qui nous a aidés à l’acheter sur internet via Taobao, un équivalent d’Ebay. Ce qui est incroyable à Pékin, c’est qu’un objet commandé le matin arrive chez soi l’après-midi ou au pire le lendemain !

Particularité : Jing adore manger (tout comme nous!), c’est pourquoi elle nous a fait découvrir des petits restos très sympas avec de nombreuses spécialités des différentes régions de Chine. Nous avons notamment gouté des plats du Yunnan, de Pékin ou de sa région natale, le Xinjang. Elle nous a aussi donné de bonnes adresses pour aller manger une traditionnelle fondue chinoise. Pour la remercier nous lui avons cuisiné des spaghettis bolognaises avec l’excellente sauce tomates de Flo!