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Tour du monde de Mélanie et Florent

Bangkok en trois jours

Bangkok en trois jours

La distance qui sépare Bangkok de Sihanoukville par la route est d’un peu plus de 600 km, nous avons donc pris des billets pour voyager de nuit dans un bus avec des couchettes. A l’arrivée du bus, celui-ci ne comportait que des sièges normaux, le chauffeur nous assurant qu’il n’y avait jamais de bus couchette sur ce trajet. Le voyage s’annonçait long et fatiguant et ce fut effectivement une vraie galère! Tout d’abord ils nous ont fait repasser par Phnom Penh et Siem Reap, ce qui augmentait la distance à parcourir de 300km! Nous avons dû changer 4 fois de bus, dont une fois à minuit et une autre à 6h du matin. Il nous a aussi fallu poireauter 3 h à la frontière alors que beaucoup de cambodgiens et thaïlandais nous passaient devant comme si c’était normal.

Au final nous avons mis 24h pour rejoindre Bangkok! Arrivés à la tombée de la nuit, nous avons rejoint Bédie à l’hôtel en prenant un tuk-tuk puis le métro. Bédie avait prévu de nous retrouver en rentant de Nouvelle-Zélande où elle a rendu visite à sa sœur et son gendre.

Flo, Bédie et Méla en Tuk Tuk

Flo, Bédie et Méla en Tuk Tuk

Rapidement nous nous sommes rendu compte que Bangkok est une ville qui contraste beaucoup avec les autres capitales d’Asie du Sud-Est. Beaucoup plus moderne, elle dispose d’un métro, de grands centres commerciaux, de routes bien entretenues, de grands immeubles, etc.

Bédie nous avait offert une nuit dans un bel hôtel de style marocain avec une piscine.

Bel hôtel avec piscine

Bel hôtel avec piscine

A proximité il y avait un grand centre commercial avec un food-court où nous sommes allés manger. Nous tombions tous de sommeil donc la soirée fut donc relativement courte.

Saviez-vous ?

Que le nom de Bangkok n’a plus été utilisé par les Thaïlandais depuis la fondation de cette capitale en 1767 ? La ville s’appelle officiellement Krung Thep. Certains habitants des provinces les plus reculées du pays n’ont même jamais entendu parler du nom Bangkok. Pour des raisons inconnues, les étrangers persistent, à tort, à considérer que le nom officiel est Bangkok.

Bangkok n’est située qu’à 2 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui provoque des inondations en période de mousson. De plus, construite sur une zone autrefois marécageuse, la ville s’enfoncerait de 1, voire 2 cm par an. La modernisation de la ville entraîne un bétonnage du sous-sol et l’assèchement des cours d’eau. L’eau s’écoule de plus en plus difficilement à travers la ville, qui ne peut désormais plus absorber le débit du fleuve, en périodes de fortes moussons, sans inondations. Cette situation commence à devenir problématique. En 2011, la ville a connu une période d’inondations sans précédent due à de fortes moussons. La ville semble vouée à un sort similaire à Venise, protégée de façon très précaire par des digues et des barrages.

La population officielle de Bangkok en 2010 est de 8,25 millions d’habitants pour la ville elle-même et de 14,6 millions d’habitants pour la métropole, appelée « Grand Bangkok ».

Bangkok est connue pour ses innombrables taxis disponibles partout et à toute heure, dont la grande majorité sont des Toyota Corolla aussi bien roses que jaunes, bleues ou vertes. C’est dans l’un d’entre eux que nous avons rejoint le centre-ville le lendemain.

Circulation à Bangkok

Taxis colorés de Bangkok

Nous avons trouvé un petit hôtel pas cher près du centre. De là nous nous sommes baladés dans les rues commerçantes et avons fait un tour de bateau sur la rivière Chao Praya et ses canaux c’est (l’un des trois plus grands fleuves du pays) et aussi l’un des plus sales. La rivière est stratégique pour la ville car elle sert à la fois d’axe de transport (pour des bateaux de de tous types : bateaux-bus, bateaux péniches, bateaux à touristes et bateaux de pêcheurs…) et de véritable lieu de vie et de commerce. Ce tour d’environ 1h nous a permis d’observer de grands contrastes entre les habitations très sommaires et les nombreux monuments et temples recouverts d’or.

Après l’apéro autour de quelques bières Chang (la bière nationale thaïlandaise), Méla est retombée en enfance : elle a insisté pour avoir un ballon gonflable Bob l’éponge. Elle le trouvait trop mignon, du coup il deviendra notre partenaire de visite pour le reste de la ville.

La Bière Chang

La bière Chang

Apres une bonne nuit de sommeil, nous avons visité l’impressionnant Palais Royal qui couvre une surface de 22 hectares au centre de la ville, construit en 1782 par le roi Rama 1er.

Il abrite la résidence royale, la salle du trône, mais aussi un grand nombre de bureaux gouvernementaux et la Chapelle Royale du Temple du Bouddha d’Émeraude (Wat Phra Kaeo) qui fait l’objet d’une vénération nationale et constitue un emblème pour le peuple.

C’est une statue de jadéite de 75 cm de haut sur 45 de large taillée d’une pièce. D’après son style, le Bouddha d’Émeraude fut taillé au XVe siècle, et la jadéite provient probablement de Birmanie. Le Bouddha possède 3 costumes d’or et de pierreries qui sont changés solennellement par le roi lui-même suivant les saisons au cours de cérémonies. La pièce est également recouverte de fresques murales sur la vie de Bouddha, la conception de l’univers cependant nous ne pouvons pas partager de photos car elles sont interdites.

Dans l’enceinte du palais, on trouve également une maquette d’Angkor Wat, des statues d’animaux mythologiques et surtout des décors en dorures, tuiles, porcelaine, etc. Le temple vaut la peine d’être visité car il est impressionnant par la finesse de ses décors et son architecture.

Ensuite nous avons été dans le plus grand marché d’Asie à ciel ouvert : le marché de Chatuchak. Nous n’avons eu le temps d’en parcourir qu’une petite partie, mais déjà plusieurs hectares de stands en tous genres qui vendent des animaux, des livres, des vêtements, de l’artisanat, de l’art, des poteries, etc. Il y a plus d’une trentaine de zones thématiques et des milliers de commerçants chaque week-end.

 Alors que nous marchions au milieu de ce dédale de stands, une musique a retenti et tout le monde s’est arrêté de bouger. D’un coup le marché d’habitude si animé s’est mis sur pause.

Il s’agissait de l’hymne national qui retentit dans les lieux publics tous les jours à 8h et 18h. Nous n’étions pas prévenus donc ça nous a fait un drôle d’effet.

Notre passage à Bangkok a été très rapide car le soir même nous embarquions déjà tous les trois à bord d’un bus (cette fois confortable et à l’heure), direction l’île de Koh Tao.