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Tour du monde de Mélanie et Florent

Transsibérien : 5185km de Moscou à Irkoutsk

Transsibérien : 5185km de Moscou à Irkoutsk

Vendredi 07 septembre, aux environs de 20h nous avons repris le métro pour rejoindre la gare de Iaroslavl, point de départ de notre petite escapade en train jusqu’à Pékin en traversant la Russie, la Mongolie et la Chine.

Valdimir nous a gentiment accompagné à la gare, ce qui fut pour nous un réel soulagement lorsque les panneaux d’affichage sont tombés en panne et que les annonces des quais se faisaient exclusivement en Russe. C’est là que nous avons eu nos premiers échanges avec Nicolas et Aurélia, 2 français qui, voyant que nous avions un interprète, nous ont demandé de les prévenir de l’arrivée du train. Nous les avons retrouvés quelques minutes plus tard car c’est avec eux que nous avons partagé notre cabine durant tout le trajet.

Nous avons été surpris car nous nous attendions à un train rustique alors que le nôtre (le N°2) est l’un des plus récents et des plus modernes qui relient Moscou à Vladivostok. Nous découvrons une cabine pour 4 personnes avec des lits confortables, la télévision écran plat (en russe), la climatisation, une table, et quelques rangements où l’on peut stocker nos provisions. Comble du luxe il y a même une prise électrique 220 V. Pour la toilette, il y a 2 WC avec un petit lavabo dans chaque wagon, mais pas de douche…

Notre cabine

Les toilettes

Chaque wagon est sous la responsabilité de 2 hôtesses «Provodnisti». Dans notre cas, nous avons eu le droit à un fort contraste. L’hôtesse de l’après-midi aigrie, qui ne sourit jamais et soupire dès qu’on lui demande quoi que ce soit et celle du matin, super sympa, avide d’apprendre le français et donc de parler avec nous… Ce qui donnera lieu à un épisode assez comique lorsqu’elle a commencé à lire mot par mot le dictionnaire en demandant à Nico de lui apprendre la prononciation! Il a quand même tenu le coup pendant 3 lettres.

Nico le professeur!

Le train s’arrête dans des gares toutes les 4 ou 5 heures environ pour des durées variables (10, 19, 20 minutes). Il faut le demander à l’hôtesse et ne jamais trop s’éloigner du train car aucun sifflet n’annonce le départ. On peut y voir quelques anciennes locomotives et de beaux édifices (comme la gare Iekaterinbourg, connue pour avoir été un centre important de production d’armement et rouverte aux étrangers depuis 1990 seulement).

Pour les repas, il y a un grand Samovar avec en permanence de l’eau chaude ce qui nous est fort utile pour préparer des nouilles chinoises, de la purée et du thé dont nous avions fait provisions avant de partir.

De plus, sur les quais de certaines gares, des femmes viennent vendre leurs productions locales : des beignets fourrés à la pomme de terre ou à la viande, des blinis au fromage, des gaufrettes au caramel (vu une seule fois mais trop miam), des légumes, des salades, des poissons fumés ( que nous n’avons pas osé essayer cette fois-ci). Une fois nous les avons même vues repartir en passant sous le train pour traverser les voies !

Dans quasiment chaque gare un petit magasin ouvert 24h/24 permet de se réapprovisionner moyennant des tarifs plutôt très élevés.

Enfin en dernier recours il y a aussi un wagon restaurant à bord du train mais les prix sont exorbitants : nous l’avons utilisé simplement pour boire une bière avec nos camarades de cabine.

Pour ce qui concerne le paysage, on pourrait s’imaginer qu’en traversant une telle distance il serait diversifié : que nenni ! Il est plat avec des forêts de bouleaux, quelques zones marécageuses, quelques maisons par ci par là sur les 4000 premiers kilomètres, nous avons commencé à voir du relief sur la fin mais il faut avouer que cette partie du Transsibérien est assez monotone de ce côté là.

Cela nous a permis de mieux faire connaissance avec Nico et Aurélia, d’écrire nos articles de blog, de lire des bouquins, regarder des séries, jouer à la Coinche (belote) et au Yam et de surtout nous reposer. Ça fait du bien.

Le fait d’avoir partagé cette cabine avec eux fut un réel plaisir et a bien évidemment facilité le voyage, même si en contrepartie, cela limite forcément les échanges avec les autres membres du wagon, tous russes. Petit clin d’œil quand même à notre voisin d’à côté qui avait une technique bien rôdée pour faire passer plus vite le temps : boire des bières pendant 1h, et dormir pendant 2h avant de recommencer à boire !

Nous avons au final passé 3 jours et 15 heures à bord du train qui relie Moscou à Vladivostok, aucun retard à signaler, ni problème technique…ça change ! Ça peut paraître long mais bien installés et en bonne compagnie le voyage s’est très bien passé pour nous et nous n’avons pas du tout eu le temps de nous ennuyer.

Nous sommes arrivés à Irkoutsk à 6h30 sous le Brouillard, sans savoir si nous avions eu des propositions de couchsurfers dans la ville, du coup nous avons décidé de suivre Nico et Auré pour l’île d’Olkhon située à environ 250km au nord. Alors que nous parcourions Irkoutsk dans un tramway pour rejoindre la gare routière, un Russe nous a indiqué à la volée un arrêt à proximité du marché central où nous avons pu prendre un minivan (et non pas le bus public) pour rejoindre l’Ile pour 600 roubles par personne (soit 15 euros environ).

3 Commentaires

  1. Coucou Mela,
    Très sympa votre blog. Les articles et les photos sont sympas. Cela permet de vous suivre régulièrement.
    Ça va être cool de faire le voyage avec vous.
    Continuez comme ça et bon voyage

  2. Bonjour à vous deux,
    c’est avec plaisir que je partage votre trajet, surement sympa, evidement on a envie de faire de rencontre mais le plaisir de retrouver les sien est aussi fort.
    Profitez bien de tous les moments
    bises
    alena et jc

  3. Les beignets aux pommes de terre… ça me dit bien ! Dommage pour le paysage mais 3j à se reposer, c’est pas mal !