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Tour du monde de Mélanie et Florent

Retrouvailles à Santiago du Chili

Retrouvailles à Santiago du Chili

Notre avons eu quelques déboires pour quitter l’île de Pâques : nous sommes montés à bord de l’avion avant de redescendre à cause d’un problème technique. Nous avons dû patienter presque 9 heures pendant que les mécanos réparaient et testaient l’appareil sur le tarmac, à croire que l’île voulait nous retenir.

Nous sommes donc arrivés à l’aéroport de Santiago au petit matin au lieu de la veille au soir et nous avons décidé d’y rester jusqu’à l’arrivée de nos parents, Marie-Christine et Edi pour Flo et Philippe le père de Méla.

Nous étions tous heureux de nous retrouver après 7 mois de voyage à communiquer avec Skype uniquement. Philippe a tenté de nous apporter du saucisson mais les douaniers lui ont pris juste avant de sortir du terminal avec un petit sourire qui en disait long, ils ont dû se régaler! Pas de chance pour nous, cependant nous pourrons nous rattraper avec le foie gras qui a échappé au contrôle !

Il nous a fallu attendre un moment avant de récupérer notre voiture de location qui n’était pas prête (et oui les compagnies low-cost c’est bien mais la qualité du service n’est pas toujours au rendez-vous !). Une fois tous les soucis administratifs réglés, nous nous sommes dirigés à notre hôtel dans le quartier de Providencia.

Santiago est la capitale et la ville la plus peuplée du Chili et comptait plus de 7 millions d’habitants en 2009 (soit un tiers de la population du pays). Fondée en 1541, Santiago est la capitale chilienne depuis l’époque coloniale et son paysage urbain est formé par des collines indépendantes.

Nos estomacs nous ont ensuite dirigés au restaurant le plus proche : un bon péruvien recommandé par la propriétaire de l’hôtel et qui sert des portions énormes. En sortant nous sommes partis faire une balade digestive jusqu’à la vierge de la colline « San Cristobal » qui domine tout Santiago avec ses 880m d’altitude. Il y a normalement un funiculaire qui permet de monter jusqu’au sommet mais comme il était en panne, nous sommes montés à pieds.

De là-haut, nous avons eu une vue impressionnante sur la vile et l’imposante cordillère des Andes à l’ouest de la ville, un peu ternie par un voile de pollution. Nous avons eu une belle et chaude journée, bien appréciée par nos visiteurs français pour qui l’hiver a été particulièrement difficile cette année, avec très peu de soleil.

Quelques chiens de rue nous ont suivis, tous supers gentils et semblant se chercher des compagnons de balade ou si possible un nouveau maître. Pour la plupart, ils donnent l’impression d’avoir été éduqués puis abandonnés, ça fend le cœur mais nous ne pouvons malheureusement pas les adopter.

Après avoir dîner dans le même restaurant Péruvien, nous avons tous fait une bonne nuit de sommeil pour nous remettre de nos décalages horaires respectifs (6h depuis la France et 4h depuis l’île de Pâques).

Le lendemain, nous nous sommes rendus au centre artisanal de « Los Dominicos », situé comme son nom l’indique à côté de l’église des Dominicains. C’est un lieu incontournable pour trouver un artisanat de très bonne qualité traditionnel ou contemporain.

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Nos visiteurs ont donc pu acheter leurs premiers souvenirs. Nous avons déjeuné au centre commercial Parque Arauco, dans une aire de restauration (ou plus communément food-court), une nouveauté pour Philippe.

Food-Court

Food-Court du centre commercial Parque Arauco

Le food-court est un lieu de restauration généralement situé au centre d’un regroupement de fast-foods. Ce lieu est en libre accès et permet aux clients de choisir ce qu’ils veulent pour déjeuner dans les différentes enseignes et de se retrouver au centre pour manger.

L’après-midi, nous avons parcouru à pieds les rues du centre-ville pour s’imprégner de l’atmosphère de la ville. A part quelques petits quartiers résidentiels et le centre-ville avec la place des armes (ou les connaisseurs reconnaîtront une architecture néoclassique), Santiago ne nous a pas fait forte impression. Cette ville est avant tout devenue un centre économique majeur pour le pays avec un développement de métropole moderne : des gratte-ciels, centres-commerciaux, grandes avenues, etc.

Il y a tout de même plusieurs bâtiments qui sortent du lot : le palais de la Moneda inauguré en 1805 devenu palais présidentiel et qui fait face à la place de la Constitution, la cathédrale construite en 1748 après avoir été endommagée plusieurs fois par des tremblements de terre et le musée historique National et la place des armes avec deux statues notables :

– la statue équestre de Pedro de Valdivia, un conquistador espagnol qui a fondé la ville de Santiago en 1541 (après avoir massacré des populations locales) représenté très glorieux et dominateur ,et un peu plus loin ,

– un monument en l’honneur des premiers peuples indigènes ( les Mapuches) peuples massacrés ou réduits à l’esclavage.

La Moneda, devenu palais présidentiel en 1845, fut partiellement détruite par les bombardements du coup d’État militaire du 11 septembre 1973 dirigé par Augusto Pinochet. C’est dans ses murs que Salvador Allende, alors président démocratiquement élu, meurt durant ce coup d’État. Le coup d’Etat a eu lieu dans un contexte de crise (forte inflation, grèves…) et de forte polarisation politique, sociale et économique, avec une opposition entre le pouvoir exécutif et les pouvoirs législatif et judiciaire.

À la suite du putsch, la junte militaire prononça la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse fut abolie, le couvre-feu instauré. Toute forme de littérature rattachée au socialisme fut interdite et les opposants au régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés. La dictature militaire dirigea le pays jusqu’en 1990.

Par ailleurs la ville est assez vivante et décorée : il y a de nombreux graffs, véritables œuvres d’art dans plusieurs quartiers de la ville, et notamment sur les bords de la rivière Mapocho qui traverse tout Santiago, ils sont mis en valeur le soir lorsqu’elle est illuminée.