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Tour du monde de Mélanie et Florent

Quan Lan : Ha Long sans les touristes

Quan Lan : Ha Long sans les touristes

Nous avons quitté Hanoi en bus pour aller visiter la baie d’Ha Long. Quelque soit la saison, la baie est très fréquentée par les touristes, raison pour laquelle nous étions un peu réticents à y aller : on nous avait décrit des bateaux collés les uns aux autres, le tout pour un prix assez élevé.
D’un autre coté c’était un peu dommage de passer à côté d’un endroit élu comme étant l’une des 7 merveilles naturelles du monde. Lorsque nous avons appris par Hong que l’on pouvait en profiter sans nous retrouver au milieu de la masse de touriste, nous avons décidé de nous y rendre. Nous avons pris un bus depuis Hanoi pour rejoindre Van Don (au nord de Ha Long ville), d’où nous avons pris un ferry local pour rejoindre une île de la baie de Bai Tu Long : Quan Lan. Cette baie constituant la partie nord de celle d’Ha Long, nous étions ainsi à l’écart des croisières touristiques des agences locales qui sont plutôt groupées autour de Cat Ba.

La baie d’Ha Long est une étendue d’eau de 150 000 hectares, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, une des principales attractions touristiques du Vietnam. Son paysage compte 1969 îles karstiques ou pitons rocheux.

Hạ Long signifie « descente du dragon » en vietnamien. La légende raconte que « le paysage exceptionnel de cette baie est dû au dragon, être merveilleux et bénéfique au Viêt Nam, qui serait descendu dans la mer pour domestiquer les courants marins. Se débattant, il aurait ainsi entaillé la montagne avec sa queue. Et comme le niveau de l’eau serait monté, seuls les sommets les plus élevés auraient émergé ».

De son côté l’île de Quan Lan se trouve sur une importante voie maritime qui relie le Vietnam à la Chine, au Japon, en Thaïlande et aux Philippines. Elle a été le premier port commercial vietnamien établi, sous le règne des Ly (XI siècle). De nos jours il ne reste que des vestiges trouvés à l’embarcadère de Cai Nang comme des fondations de bâtiments, des puits et, en particulier des céramiques prouvant l’existence autrefois d’un port très animé.

En chemin nous avons dormi à Cam Pha et dégusté des crustacés dans un restaurant local situé juste au bord d’une voie de chemin de fer. Le lieu était particulièrement amusant et improbable: installer des petites tables de restaurant à environ 2 mètres des rails ne serait absolument plus envisageable en France de nos jours, on se serait cru revenu 40 ou 50 ans en arrière! En plus notre repas fut vraiment délicieux.

Le lendemain notre ferry a traversé la baie pendant 2h30 pour la modique somme de 60 000 dongs (2,5 euros) par personne. Le temps était ensoleillé mais un léger voile de brume nous empêchait d’apprécier à 100% la splendeur des lieu. Le paysage que nous avons découvert ne nous a cependant pas fait regretté d’être venu là!

L’ile de Quan Lan est habituellement fréquentée par les touristes vietnamiens pendant la haute saison c’est a dire de juin à septembre. Le reste de l’année, l’ile n’abrite que ses résidents permanents. C’était l’idéal pour nous car nous avons pu trouvé une chambre avec une jolie vue dans un petit hôtel au centre du village (8 euros seulement) où nous sommes finalement restés deux nuits.

Pour découvrir l’ile nous avons opté pour un scooter (il n’y a pas de voiture sur l’ile), ce qui nous a permis de faire le tour des différentes plages sur lesquelles  la plupart du temps nous  étions tous seuls…

En rentrant  à l’hôtel le second soir nous avons été invités par des pêcheurs qui nous faisait signe à venir observer le fruit de leur pêche, et nous les avons aidés à sortir les poissons des filets. Ils avaient également un panier rempli de quelques gros crabes dont la couleur bleue était plutôt inhabituelle pour nous.

Nous vous laissons reconstituer notre périple avant d’arriver et notre vie sur l’île grâce aux photos.

 Au retour nous avons pris un ferry qui rejoignait directement la ville d’Ha Long en 4 heures qui nous a permis de profiter un peu plus de la vue, d’autant plus que le temps était meilleur qu’à l’aller.

Seul bémol : la baie est de plus en plus polluée et l’eau a perdu la couleur turquoise qui en faisait sa renommée. Le premier responsable de cette pollution est l’exploitation du charbon dont le développement aux abords de la baie (et notamment à Cam Pha qui abrite une des plus grandes mines de charbon au monde) a entrainé en dix ans le rejet de près de 900 millions tonnes de terres polluées. Viennent ensuite le port pétrolier et les eaux usées de la ville d’Haïphong.

La pollution se retrouve aussi en surface : les vietnamiens jettent directement leurs ordures à la mer, donc la mer est remplie de sac plastiques, bouteilles vides, débris en polystyrène etc.
Nous avons même entendu dire que les subventions reçues pour préserver ce site reconnu par l’Unesco pourraient être suspendues prochainement pour tenter de faire réagir le gouvernement.

Après avoir oublié nos mésaventures à moto lors de cette petite pause balnéaire et  avoir passé plus de trois semaines au nord du Vietnam, nous avons décidé de rejoindre la frontière Laotienne par Dien Bien Phu. Pour cela nous avons repris un bus d’Ha Long à Hanoï, puis de la station de bus nous en avons trouvé un second (équipé de couchettes cette fois) dans la foulée pour nous rendre à Dien Bien Phu.

Un Commentaire

  1. Merci de partager ainsi votre voyage, je cherche justement à visiter le Vietnam hors du cadre tourisme de masse, comme pour les autres pays d’ailleurs. J’avais entendu parler de cet endroit mais je ne me souvenais plus du nom.