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Tour du monde de Mélanie et Florent

Premiers pas sur l’île du Sud

Premiers pas sur l’île du Sud

Nous avons atterris à Christchurch, la seconde plus grande ville de Nouvelle-Zélande où nous avons loué une voiture pour entamer notre périple sur l’île du Sud. Nous avions lu sur des blogs que Christchurch est une charmante ville, donc nous ne nous attendions pas du tout à parcourir des ruines. En effet, la ville a été dévastée par plusieurs tremblements de terre : le 4 septembre 2010, la ville a été frappée par un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter qui n’a fait aucune victime ; puis le 22 février 2011, un autre séisme de magnitude 6,3 a fait 181 victimes (notamment suite à l’effondrement d’un bâtiment qui n’était pas aux normes) ; enfin, le 13 juin 2011, un nouveau séisme de magnitude 6 frappa la ville faisant 1 mort et 45 blessés provoquant l’effondrement de plusieurs bâtiments dans le centre-ville et poussant le gouvernement à décider l’abandon d’une partie des quartiers Est de la ville, les plus soumis aux séismes à répétition.

Le centre-ville était derrière un haut grillage délimitant la zone rouge, interdite d’accès : boutiques éventrées, hôtels déserts, immeubles de bureaux abandonnés et des bâtiments historiques comme la cathédrale en ruines. Le tout forme un décor angoissant.  Plus de 60 % des bâtiments anciens qui faisaient de Christchurch « un petit coin d’Angleterre » dans le Pacifique ont été détruits et d’autres encore, très endommagés, ne sont récupérables qu’à un coût exorbitant.

Plus de 10 000 secousses ont été enregistrées depuis celle de septembre 2010, de magnitude 7, qui n’avait pas fait de victime, mais occasionné d’importants dégâts matériels. Les magasins ont déménagés leurs stocks dans des containers, créant ainsi des nouveaux quartiers originaux.

La banlieue Est est aussi triste: beaucoup de maisons sont fermées car leurs structures ont été endommagées par le tremblement de terre. On a vraiment l’impression de traverser une ville fantôme en voyant ces jardins en friches et ces maisons à l’abandon. Quel dommage car certaines sont pourtant très belles.

Vue de la côte à proximité de Christchurch

Vue de la côte à proximité de Christchurch

De Christchurch, nous avons longé un bout de la côte avant d’obliquer en direction du lac Tekapo. Les routes sont très bien entretenues, mais conduire est assez monotone du fait des lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres. Le soir nous avons repris nos bonnes habitudes australiennes et nous avons dormis dans la voiture, garés à proximité du terrain de sport d’un petit village.

Arrivés sur les bords du lac, nous nous sommes introduits dans l’église « of the Good Shepherd », qui, en 1935, fut la première église construite dans le bassin Mackenzie et constitue un des rares monuments historiques de la Nouvelle-Zélande.

Le lac a une couleur étonnante : bleu turquoise (jamais vue auparavant!). Ceci est dû à la lumière qui vient se réfléchir sur de minuscules particules de pierres blanches provenant du frottement des roches lors de la fonte des glaciers et qui restent en suspension à la surface du lac.

Nous avons roulé jusqu’au pied du Mont Cook dans le parc national Aoraki/Mont Cook (le parc est gratuit mais il faut payer 20 dollars NZ pour camper). En nous installant nous nous sommes aperçus que l’on a toujours la tente la plus petite !

Campement du Parc National

Campement du Parc National

Le parc recouvre un peu plus de 700 km², dont 40 % de glaciers. Des vingt pics néo-zélandais de plus de 3 000 mètres, tous, sauf le Mont Aspisring sont situés ici. Ces montagnes sont appelées « les Alpes du Sud » : elles sont relativement jeunes (moins de dix millions d’années), et grandissent encore d’environ 50 cm chaque siècle.

Nous avions un temps magnifique et nous en avons profité pour faire une balade facile jusqu’au glacier Hooker. C’était la première fois pour nous que nous voyions un glacier et sa lagune sur laquelle flottait des morceaux de glace, moment magique.

Le soir, en rentrant au camping, on a rencontré un couple d’américains qui voyage en bateau avec leurs 3 enfants, et ce depuis 8 ans ! Elle est professeur, lui possède une grande ferme aux US par conséquent ils vivent des rentes de la ferme et elle enseigne l’école aux enfants. Comme quoi ce n’est pas parce que l’on a des enfants que l’on ne peut plus voyager: c’est simplement différent!

Nous avons ensuite sympathisé avec nos voisins de camping : Justin et Rébecca, qui nous ont offert gentiment du chocolat : le courant ne pouvait que bien passé. Ils sont allemands et voyagent 3 mois en Nouvelle-Zélande avant de rentrer reprendre leurs études. Justin est passionné de tennis : il y joue et, aspect original, il est également arbitre de haut niveau. Cette activité lui permet notamment de voyager en Europe gratuitement!

Au matin nous prenons un super petit déjeuner en attendant que la brume se lève. Justin nos cuisine sa fameuse recette de Mouffins : morceaux de pain grillés entre lesquels on dispose une rondelle de tomate, un œuf au plat, des morceaux d’avocat et une tranche de bacon. Parfait pour commencer la journée.

La brume ayant fait place à un magnifique soleil, nous nous sommes motivés pour prendre de la hauteur et rejoindre le refuge Mueller situé à 1800 m d’altitude.  Une balade de 3h avec plus de 1000 m de dénivelée : 1810 marches d’escaliers sur la première moitié, puis 500m de plus sur un petit chemin très rocailleux et très raide. La vue était magnifique tout au long de l’ascension et, après avoir traversé une partie enneigée, nous avons réussi à atteindre le refuge pour déjeuner.

Après avoir repris des forces nous sommes redescendus (en 1h30 environ), nous avons rejoints Rébecca qui blessée ne pouvait pas faire l’ascension de la montagne. La descente des marches nous a fait plus mal aux pattes que la montée !

Nous avons plié la tente et pris rapidement la route pour Omarama pour faire un « hot tub » sur les conseils de Justin et Rébecca. Sûrement un peu trop vite car Méla s’est fait arrêter par la police en voiture banalisée pour excès de vitesse. Dans notre malchance, le flic a été sympa car il nous a mis une amende de 80 dollars NZ au lieu du tarif de 220 dollars NZ qui est généralement appliqué dans ce cas!

Nous avons adoré le « hot tub » : c’est un grand tonneau rempli d’eau de source chauffée à l’aide d’un feu de bois, dans un espace privé en plein air avec en prime une superbe vue sur les alentours. Après une grosse randonnée comme aujourd’hui, ça nous a fait énormément de bien. Cerise sur le gâteau nous avions le droit de ramener à boire et à manger, le bain s’est transformé en petit apéro en amoureux.

Nous en avons aussi profité pour prendre une bonne douche car comme nous avons campé tous les soirs, nous n’en avions pas encore eu l’occasion. Nous avons passé la nuit dans un camping DOC gratuit : les DOC sont des campings gratuits ou peu chers avec des installations très basiques. Ils permettent d’éviter de faire exploser le budget !