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Tour du monde de Mélanie et Florent

Pékin : la capitale du Nord

Pékin : la capitale du Nord

Notre arrivée en Chine le 1er octobre, coïncidait avec la fête nationale (anniversaire de la création de la République Populaire de Chine) qui est suivie d’une semaine de vacances pour TOUS les chinois. En effet, en Chine il existe deux périodes de vacances communes à tout le monde : la « Golden Holiday week » qui fait suite à la fête nationale et 10 jours pour le nouvel an Chinois (le nouvel an coïncide avec la première pleine lune et donc la date varie chaque année entre janvier et mars). Ce sont donc des périodes à éviter pour visiter à cause de la foule de touristes chinois qui eux aussi visitent leur pays et leur capitale. Ne le sachant pas avant d’arriver, nous avons eu le droit à notre premier bain de foule à la sortie de la gare!

Pékin nous a donné l’impression d’une capitale internationale moderne avec ses grandes avenues, ses nombreux gratte-ciels, son impressionnant réseau de transports… Le quartier d’affaires regroupe des buildings très modernes comme celui de la télévision chinoise CCTV, dont la forme originale surprend.

Building CCTV

Pékin abrite 20 millions d’habitants officiellement sur une superficie équivalente à la moitié de la Belgique ! La monnaie officielle chinoise est le yuan, également appelé RMB (= renmimbi) qui signifie argent du peuple. Lors de notre séjour, le taux de change était d’environ 8,2 yuans pour 1 euro. Ce taux devrait théoriquement être plus faible car la Chine s’est déjà beaucoup enrichie, mais le gouvernement chinois se défend au niveau international pour le maintenir élevé et ainsi permettre au pays de rester compétitif pour les exportations.

Pékin est devenu une force culturelle et politique au 13ème siècle du temps de l’invasion mongole par Gengis Khan. La ville s’est ensuite beaucoup développée sous le régime communiste de Mao Zedong pendant les années 1950, puis avec les réformes capitalistes et surtout l’organisation des Jeux Olympiques de 2008. A cette occasion de nombreux quartiers ont été détruits et environ 1,5 millions de Pékinois ont été contraints de déménager.

 Quelques Hútòng subsistent malgré un rythme de constructions effréné : la ville ne dort jamais, les constructions et travaux s’effectuent 24h/24!

Hutong

Les Hútòng sont des étroites ruelles traditionnelles de petites habitations basses à cours carrées.

 La pollution atmosphérique est assez importante et constitue un problème évoqué par la majorité des habitants que nous avons croisés : la couleur du ciel toujours un peu laiteuse en est l’une des conséquences.

Cependant, après le froid en Mongolie, nous avons apprécié de retrouver des températures agréables, aux alentours de 25 degrés la journée et un temps ensoleillé. 

Le  métro est ultra moderne, et il est très facile de s’y repérer car la signalisation est aussi bien en anglais qu’en chinois. Les wagons sont tous climatisés et équipés d’écrans plats, des pubs sur écrans se dessinent dans les galeries grâce à la vitesse du métro. Il y a peu d’incidents et donc quasiment jamais de retard, la conduite est souple ce qui nous change radicalement de la Mongolie !

Dans le quotidien China Daily, on a pu lire que 420 km de nouvelles lignes de métro, soit l’équivalent du métro londonien seront en construction en 2013, c’est tout simplement pharaonique : ça permet de se rendre compte la puissance de la main d’œuvre chinoise.

Lors de notre première semaine sur Pékin, nous avons été hébergés chez Jing, une chinoise de 23 ans qui vit près du Temple du Lama.

 C’est un temple bouddhiste tibétain construit en 1694 résidence du Prince Yong de Dynasties des Qing abritant de nombreuses statues de bouddhas devant lesquelles les croyants viennent brûler de l’encens et déposer des offrandes en tout genre.

Le principal attrait de la visite est une statue du bouddha Maitreya haute de 18 m auxquels il faut ajouter 8 m de socle dans le sol. Sa particularité est d’être taillée dans un unique tronc de bois de santal de 26 m de haut, cet arbre devait être colossal et vu la largeur de la statue on imagine assez bien celle du tronc, il a d’ailleurs été inscrit au Guinness book des Records.

En pleine Holiday week, nous avons décidé de visiter la très célèbre Cité Interdite, malgré la période peu favorable.

Photo des toits de la Cité Interdite prise depuis le parc Jingshan

Ce fut une véritable épreuve: à l’intérieur nous étions comme des « pingouins » essayant de se frayer un chemin parmi tous les chinois qui n’hésitaient pas à se bousculer pour prendre la moindre photo de l’intérieur des bâtiments.

 Cette ambiance surpeuplée a quelque peu gâché notre visite de ce monument pourtant vraiment impressionnant, ancienne cité, résidence des empereurs Ming puis Qing, construite par la dynastie des Ming et qui est constitué de pas loin de 800 bâtiments différents.

Lors des jours suivants, on a particulièrement apprécié la visite de la « Bell Tower » (tour des cloches) et de sa jumelle « Drum Tower » (tour des tambours), depuis lesquels on a une très belle vue sur la ville.

La Tour de la Cloche de nuit

Ces tours constituaient dans toutes les grandes villes du pays « les tours du temps ». C’est grâce à elles que la vie des chinois a été régulée pendant 652 ans de 1272 à 1924 : la tour du tambour transmettait l’heure à l’aide de percussions, puis enfin la cloche de l’autre tour sonnait l’heure pour l’ensemble des habitants de la ville.

Des instruments ayant servis à calculer le temps au fil des ans y sont exposés comme l’horloge à eau (clepsydre) (sorte de fontaine qui entraîne une roue crantée qui sonne à une certaine fréquence), les horloges à billes, les horloges à encens ou bougies (qui se consument à une vitesse définie) ou les horloges solaires.

Nous avons aussi flâné dans les parcs Beihai et Jingshan, ce dernier étant très agréable car il surplombe la Cité interdite. Il a été créé avec les remblais du creusement des douves de cette dernière. Il comprend également plusieurs petits temples situés sur une petite colline. La vue d’en haut est tout simplement superbe, et malgré le fait que l’endroit soit très fréquenté cela vaut le coup de s’y attarder un peu.

 Un marché touristique nocturne prend place tous les soirs au cœur de la ville près de la rue Wangfujing, et les multiples stands proposent des plats tous plus étonnants les uns que les autres, on y trouve notamment des scorpions, des étoiles de mer et hippocampes frits en brochettes, mais aussi des brochettes de fruits caramélisés, des petits pains à la viande cuits à la vapeur etc. Nous n’avons pas eu le courage de goûter à ces bestioles…même si à priori le scorpion est croustillant !

Etoiles de mer, scorpions et autres brochettes…

C’est sympa de s’y promener pour le spectacle mais pas pour la nourriture qui est relativement chère et pas géniale contrairement à tout ce que l’on trouve dans des petits restos.

Il faut également savoir que la majorité des Chinois dinent aux alentours de 18h-18h30, ce qui nous a obligés à changer nos habitudes pour éviter de se retrouver mis à la porte à la fin du service…

Dans le but de varier les plaisirs, nous avons voulu visiter la ville souterraine de Pékin, construite par Mao dans les années 70 afin de se protéger d’une éventuelle attaque nucléaire. Malheureusement le site est fermé au public pour rénovation depuis 2008! Le Lonely Planet que nous avions contient beaucoup d’informations qui ne sont pas à jour. Cela nous a permis de nous balader dans les environs de la Place Tiananmen et notamment de trouver un guichet (avec quelqu’un qui parle anglais) pour acheter nos billets de train pour Nanjing et pour Suzhou.

Les alentours de la Place Tiananmen

Jing nous a conviés à une soirée karaoké avec des amis à elle: ce qui en Chine consiste à réserver une petite salle privée (pour 10 personnes environ) équipée de tout le matériel nécessaire pour chanter : télévision avec sous-titres, micros, enceintes… Un serveur s’assure régulièrement que nous avons à boire et à manger. La musique dans la salle est forte au point que l’on ne s’entend ni parler ni chanter. Chacun choisi ses chansons favorites et les interprète seul ou à plusieurs. La plupart des chansons étaient chinoises…du coup on a passé plus de temps à observer, et quelque part c’était surement mieux ainsi car les rares tentatives de Méla avec des chansons en anglais se sont soldés par des échecs soit à cause du rythme, des paroles ou tout simplement du fait que Méla chante faux ! Mais au moins elle a eu le mérite d’essayer!

Nous avions initialement prévu de rester une petite semaine sur Pékin, mais du fait de la foule nous avons préféré prolonger notre séjour jusqu’au 10 octobre, histoire d’avoir le temps d’aller visiter la grande muraille et le palais d’été.

Cependant comme la colocataire de Jing rentrait de vacances, nous avons dû nous mettre à la recherche d’un nouveau couchsurfer pour nous accueillir. Pas facile à trouver pendant cette semaine particulière car beaucoup de locaux sont aussi en vacances. Sous les conseils de Jing et grâce à des inscriptions sur des groupes nous avons été invités par Kévin à la dernière minute.

Nous avons achevé notre séjour à Pékin par la visite du palais d’été et surtout de son jardin, situé à environ 12 km du centre de la ville dans une zone encore très urbanisée. Il se compose d’un grand lac autour duquel sont construits plusieurs palais et temples de tailles différentes.  Mais l’édifice historique le plus remarquable est une galerie couverte longue de 728 m qui suit le bord du lac, et dont les plafonds et poteaux sont décorés de plus de 8000 peintures représentant des oiseaux, des fleurs, des paysages et des histoires de la littérature classique chinoise. Depuis le temple le plus élevé nous avons pu apprécier un beau panorama sur les jardins et le lac : ce devait être pas mal aussi du temps de l’empereur pour qu’il puisse venir se reposer et se détendre!

En soirée nous avons profité de nos derniers moments pour aller voir la zone olympique, au milieu de laquelle trône le stade national de Pékin, dont l’architecture le rend vraiment magnifique, on a du mal à croire qu’il fait vraiment 90 000 places. On a aussi pu admirer le « watercube », la fameuse piscine dont les parois sont formées par 3000 bulles qui s’éclairent la nuit, les chinois avaient vraiment fait les choses en grand.

Dans la foulée nous avons retrouvé Jing pour un dernier repas, cette fois autour d’une fondue japonaise constituée de légumes et fruits de mer ! Le lendemain nous partions pour Xian.