Pages Navigation Menu

Tour du monde de Mélanie et Florent

Oulan-Bator à Pékin en transchinois

Oulan-Bator à Pékin en transchinois

Pour relier Oulan-Bator à Pékin (Beijing en version internationale),  nous sommes montés à bord d’un train chinois dans lequel toutes les provodnista étaient cette fois remplacées par des hommes. Niveau confort, le train chinois s’apparente au train Mongol, avec pour seul différence notable une décoration un peu moins kitch.

Le train quitte la Mongolie en traversant sur plusieurs centaines de kilomètres le désert de Gobi et du coup le paysage est là encore assez monotone, car dans le désert c’est bien connu, il n’y a rien.

Nous n’avons pas eu l’occasion de faire de véritables nouvelles connaissances car nous étions seuls dans notre cabine, ce qui après avoir passé la quasi-totalité du séjour en Mongolie avec d’autres personnes nous a fait du bien. Nous avons juste échangés quelques mots avec d’autres touristes dans les différentes gares, au passage de la frontière et au changement de boggies…

En effet l’écartement des rails russes et mongols n’est pas le même que celui des rails chinois, par conséquent il faut donc changer les « roues » du train, appelées boggies. C’est une opération plutôt impressionnante.

L’écartement des rails est la distance séparant les deux files de rails d’une voie ferrée. L’écartement standard de 1 435 mm définissant la voie « normale » qui est la plus utilisé à travers le monde (60 % des lignes) et notamment par les premiers constructeurs de chemins de fer (Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, France…). Seules certaines voies sont équipées plusieurs files de rails pour permettre la circulation de matériel d’écartements différents. La Russie a opté pour la voie large au XIXe siècle. Par conséquent, la Russie et la plupart des États qui se sont trouvés dans l’ancien empire russe, dont les pays baltes, la Finlande, l’Ukraine, la Biélorussie, les républiques du Caucase et d’Asie centrale, ainsi que la Mongolie sont actuellement à l’écartement de 1 524 mm. Ce choix russe fut motivé par des raisons militaires, pour prévenir l’utilisation du réseau ferroviaire par d’éventuels envahisseurs.

Au passage de la frontière le train rejoint un hangar où il est découpé en plusieurs parties afin de pouvoir travailler en parallèle sur plusieurs wagons. Chacune est soulevée d’environ 1m50  à l’aide de gros vérins afin de pouvoir procéder au changement des roues. Les boggies sont glissées dans un sens et les nouvelles sont placées puis fixées sous chaque wagon. L’ensemble de l’opération prenant environ 2 heures seulement.

Nous n’étions pas autorisés à descendre du train pour suivre la manœuvre. Aussi surprenant que ça puisse paraître, à l’intérieur du train si on ne regarde pas par la fenêtre,  on ne se rend compte de rien car les manœuvres sont très douces.

 On assiste à un changement radical de paysage une fois la frontière chinoise franchie, le train passe à travers de nombreuses villes, au bord de centrales nucléaires, de montagnes,  etc. On aura également la chance de voir à plusieurs reprises la Grande muraille de Chine, qui serpente à travers les collines et qui impressionne déjà par sa taille.

Autre particularité de ce train, les repas en Chine qui sont inclus dans le prix du billet, nous avons donc eu le droit à un petit-déjeuner et un déjeuner à bord du train. Cela nous a permis de varier de nos habituelles noodles instantanées et de notre thé.

Nous sommes arrivés à Pékin en début d’après-midi avec des températures estivales mais pas de franc soleil du fait d’une sorte de nuage gris, surement déjà signe d’une importante pollution. Nous avons rejoint le quartier du temple du Lama afin de rejoindre Jing notre nouvelle couchsurfeuse.

Arrivée dans l’une des gares de Pékin