Oulan-Bator à Pékin en transchinois

Pour relier Oulan-Bator à Pékin (Beijing en version internationale), nous sommes montés à bord d’un train chinois dans lequel toutes les provodnista étaient cette fois remplacées par des hommes. Niveau confort, le train chinois s’apparente au train Mongol, avec pour seul différence notable une décoration un peu moins kitch.
Le train quitte la Mongolie en traversant sur plusieurs centaines de kilomètres le désert de Gobi et du coup le paysage est là encore assez monotone, car dans le désert c’est bien connu, il n’y a rien.
Nous n’avons pas eu l’occasion de faire de véritables nouvelles connaissances car nous étions seuls dans notre cabine, ce qui après avoir passé la quasi-totalité du séjour en Mongolie avec d’autres personnes nous a fait du bien. Nous avons juste échangés quelques mots avec d’autres touristes dans les différentes gares, au passage de la frontière et au changement de boggies…
En effet l’écartement des rails russes et mongols n’est pas le même que celui des rails chinois, par conséquent il faut donc changer les « roues » du train, appelées boggies. C’est une opération plutôt impressionnante.
Au passage de la frontière le train rejoint un hangar où il est découpé en plusieurs parties afin de pouvoir travailler en parallèle sur plusieurs wagons. Chacune est soulevée d’environ 1m50 à l’aide de gros vérins afin de pouvoir procéder au changement des roues. Les boggies sont glissées dans un sens et les nouvelles sont placées puis fixées sous chaque wagon. L’ensemble de l’opération prenant environ 2 heures seulement.
Nous n’étions pas autorisés à descendre du train pour suivre la manœuvre. Aussi surprenant que ça puisse paraître, à l’intérieur du train si on ne regarde pas par la fenêtre, on ne se rend compte de rien car les manœuvres sont très douces.
On assiste à un changement radical de paysage une fois la frontière chinoise franchie, le train passe à travers de nombreuses villes, au bord de centrales nucléaires, de montagnes, etc. On aura également la chance de voir à plusieurs reprises la Grande muraille de Chine, qui serpente à travers les collines et qui impressionne déjà par sa taille.
Autre particularité de ce train, les repas en Chine qui sont inclus dans le prix du billet, nous avons donc eu le droit à un petit-déjeuner et un déjeuner à bord du train. Cela nous a permis de varier de nos habituelles noodles instantanées et de notre thé.
Nous sommes arrivés à Pékin en début d’après-midi avec des températures estivales mais pas de franc soleil du fait d’une sorte de nuage gris, surement déjà signe d’une importante pollution. Nous avons rejoint le quartier du temple du Lama afin de rejoindre Jing notre nouvelle couchsurfeuse.