Moscou: la Capitale

Nous avons été accueillis par notre deuxième couchsurfer, Vladimir chez qui nous passerons les 4 jours qui nous séparent de notre départ pour la Sibérie. Il est venu nous chercher directement à la gare et heureusement, car contrairement à St Pétersbourg, aucune traduction des stations de métro en alphabet latin, tout est en cyrillique.

Moscou nous fait dès les premiers pas l’impression d’une ville immense, et effectivement elle l’est : avec ses 20 millions d’habitants avec la banlieue et ses avenues à 8 voies. Son métro est un monument à lui tout seul : sa construction se fit sous le gouvernement de Staline dans les années 30. Les tunnels dans lesquels les trains circulent sont creusés à 80 mètres de profondeur, résultat les escalators sont gigantesques et peu de personnes se risquent à les monter à pieds. De plus certaines des stations les plus anciennes sont vraiment magnifiques, comme celle de Komsomolskaya (1935), et leur propreté reflète le respect des Moscovites pour ces lieux.

A notre arrivée dans l’appartement 2 pièces qu’occupe Vladimir en rez-de-chaussée d’un  bloc situé au sud-est de Moscou (ancien appartement de sa grand-mère),  nous rencontrons le Chat Napoléon, chat persan qui semble avoir une vie très difficile:

Encore une fois nous avons la chance d’avoir une pièce pour nous et un vrai lit.

Le quartier desservi par la station de Vykhino est plutôt populaire, comme chez Vadim à Gritchina, mais il est également très fréquenté car s’y trouvent une université et une cité universitaire.

Pour notre premier diner avec lui, Vladimir mis les petits plats dans les grands : il nous prépara un plat traditionnel à base de pommes de terre, carottes, oignons et viande accompagné de petits toasts de caviar rouge, royal comme accueil !

Contrairement à ce que l’on peut penser, et surement parce que l’eau du robinet n’est pas potable en Russie (en tous cas à St-Pétersbourg et à Moscou), les Russes que nous avons rencontré boivent beaucoup plus de thé que de vodka !

C’est le lendemain soir que nous avons arpenté les plus belles rues de la Ville avec notre guide Vladimir : nous avons descendu Tverskaya (l’avenue la plus connue de Moscou) de la station Pushkinskaya au Kremlin, bien plus vaste et impressionnant en vrai que ce que nous avions imaginé. Nous sommes ensuite passés devant le renommé théâtre Bolchoï avant de traverser le jardin Alexandrovsky qui longe le mur nord du Kremlin et abrite le monument au mort. Nous avons traversé la rivière Moskva (du nom de la ville) pour disposer d’une vue imprenable sur le Kremlin illuminé, puis sur l’imposante Cathédrale de Christ le Sauveur qui fut bâtie comme symbole de la victoire sur Napoléon. Nous avons terminé ce tour par la rue Arbat, une des rares qui soit piétonne, elle constitue le jour un lieu de regroupement d’artistes divers, et la nuit un lieu agréable pour prendre un verre ou diner.

Nous avons passé une excellente soirée moscovite by night, et au-delà de la beauté de la ville ce qui nous a touché c’est le soin avec lequel Vladimir l’avait préparé : il avait regroupé des informations sur tous les monuments afin de nous les commenter au fur et à mesure ! Le seul point noir de la soirée fut la bagarre à laquelle nous avons assisté dans le hall du métro entre un skinhead Russe et un Ouzbek : à priori un délit raciste fréquent à l’initiative du Russe qui nous a montré que tout n’est pas rose non plus…

Pour se remettre de notre échec culinaire chez Vadim, le lendemain nous avons décidé de préparer une autre spécialité, cette fois italienne : des pâtes à la carbonara, et ce fut un succès.

Nous avons approfondi notre découverte de la capitale, et notamment le dernier jour en compagnie de Kshusha, une jeune coachsurfeuse de 16 ans qui nous avait proposé de visiter la ville avec elle car cela lui permet d’améliorer son niveau d’anglais, déjà bien supérieur au nôtre au même age…  Ces dernières heures à Moscou nous permirent d’accéder enfin à la place rouge (fermée depuis deux jours pour la célébration des 200 ans de la chute de Napoléon) et de voir l’intérieur du Kremlin.

Ce dernier vaut le coup d’œil car il abrite non seulement les fameux palais des patriarches et des armures, mais aussi 3 cathédrales Orthodoxes (Annonciation : l’église des tsars et grands princes de Russie, Archange la cathédrale qui abrite les sépultures des tsars et Assomption qui où ont eu lieu les couronnements des tsars du 15^ème siècle). Ce fut très intéressant de découvrir d’autres édifices religieux, la manière dont ils sont construits et surtout à quel point ils sont richement décorées de peintures et iconostases en tous genre. Pas un centimètre carré de mur n’est laissé vide, tranchant avec la sobriété des églises catholiques que l’on a l’habitude de voir.

Enfin on y trouve deux curiosités : la plus grosse cloche du monde qui pèse 180 tonnes et n’a jamais sonné et le canon du tsar fondu en 1586 et tellement gros (diamètre 89cm) qu’il n’a jamais tiré !

Nous sommes ensuite retournés chercher nos affaires chez Vladimir avant de repartir à la gare de Iaroslavl, point de départ de notre du périple en train qui doit nous amener jusqu’à Pékin, avec comme premier arrêt Irkoutsk. L’excitation monte mais nous sommes prêts !