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Tour du monde de Mélanie et Florent

L’ile du Nord : entre volcans et géothermie

L’ile du Nord : entre volcans et géothermie

Tout le monde nous avait parlé d’un super musée à visiter à Wellington sur l’histoire du pays et notamment les indigènes. Comme des andouilles, nous n’avons pas vérifié de quel musée il s’agissait et on a visité le musée de « Wellington City and Sea » qui était très intéressant également mais à priori pas aussi moderne, interactif et captivant que le « Te Papa ».

Au lieu de découvrir les trésors et les mythes de la Nouvelle-Zélande, nous avons donc eu des explications sur l’histoire culturelle et maritime de la ville.

Nous avons par exemple appris que les premières voitures sont arrivées en Nouvelle-Zélande en 1898 (elles étaient alors importées de France), et qu’en 1903 près de 150 Peugeot type 36 ont été importées sur le territoire.

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Nous avons aussi pris connaissance de la catastrophe du Wahine qui a marqué les habitants de Wellington : en 1968 alors qu’une tempête s’est abattue sur le port de Wellington, le ferry Wahine s’est retrouvé en détresse à l’entrée du port : 764 passagers et membres d’équipage ont reçu l’ordre d’abandonner le navire et parmi eux 51 ont perdu la vie en essayant de rejoindre la côte.

Nous avons également pu nous remémorer l’énorme bourde française du 10 juillet 1985 lorsque les services secrets français ont volontairement fait couler le navire Rainbow Warrior (de l’organisation écologique Greenpeace) qui menaçait de venir s’interposer contre les essais nucléaires français à Mururoa dans le Pacifique (à priori après en avoir reçu l’accord de François Mitterrand).

Le bateau a bien coulé, mais le photographe Fernando Pereira a également périt dans le naufrage en voulant récupérer son matériel photographique. Les agents secrets se sont fait repérer et condamner à 10 ans de prison pour homicide involontaire. L’affaire a entraîné une crise dans les relations entre la France et la Nouvelle-Zélande.

La décision de l’Organisation des Nations unies a accordé une double réparation à la Nouvelle-Zélande : d’abord, une satisfaction sous la forme d’excuses officielles de la France, ensuite, une réparation de 7 millions de dollars de dommages et intérêts. Les deux agents français ont été transférés sur l’île d’Hao en Polynésie française avec interdiction de revenir en métropole pendant 3 ans. En 1987, la France versera également 8,16 millions de dollars d’indemnités à Greenpeace.

La ville de Wellington nous a fait l’impression d’une ville agréable à vivre, propre, moderne.

Comme d’habitude, nous prenons le temps de faire nos petits pique-niques dans des endroits sympas. En dehors de quelques fast-foods, les restaurants Néo-zélandais ne sont pas adaptés à notre budget.

Apres une nuit de sommeil, et un réveil avec vue sur la « montagne du destin » du Seigneur des anneaux, de son vrai nom le mont Ngauruhoe, nous sommes arrivés à Ohakune en fin de matinée. Il était trop tard pour prendre le bus pour faire la randonnée « Tongariro Crossing ».

La montagne du destin !

La montagne du destin !

On est donc partis pour une autre marche de 17 km jusqu’aux cratères et lacs « Upper et Lower Tama ». C’était très chouette d’observer ce paysage aride où la végétation est assez rare, des vieux cratères remplis d’eau et volcans des alentours.

Comme nous ne voulions pas rater la véritable randonnée du Tongariro, nous sommes restés une journée de plus dans la région.

Jusqu’à août 2012 on pouvait accéder facilement au site, faire une marche en revenant sur ses pas ou faire une boucle et prendre une navette le soir pour retourne à sa voiture. Cependant depuis que le volcan Tongariro s’est réveillé en 2012, son éruption a endommagé la seconde partie de la randonnée et emmené avec elle une partie de la route. La première éruption du mont Tongariro remonte à 275 000 ans lorsque les différents cônes se sont mis en place. La dernière date du 6 août 2012 lorsqu’une une brève éruption de moins de deux minutes se produit depuis le Te Mari Crater endormi depuis 1896. Les explosions entraînent des retombées de blocs incandescents sur les flancs de la montagne et un panache volcanique s’élève jusqu’à sept kilomètres de hauteur.

L’affluence est telle désormais que les infrastructures et notamment le parking ne sont pas suffisant pour contenir tous les visiteurs. C’est pourquoi ils ont mis en place un système de navettes de bus (à tout de même 35 dollars par personne) avec seulement 3 départs le matin. Seule manière d’y échapper : laisser sa voiture au bord de la route principale (sans surveillance) et marcher 7km aller et 7 km retour en plus des 17 km de la randonnée. C’est donc un bon moyen de piéger les visiteurs.

Ne souhaitant pas laisser notre voiture avec toutes nos affaires sans surveillance, nous avons opté pour la navette et malgré le prix, cette randonnée reste parmi l’une des plus belles que nous ayons faite. Nous étions donc sur ce site volcanique avec des couleurs, des textures et des formes et des odeurs (de souffre en particulier) dont nous n’avons pas l’habitude. Arrivés quasiment au sommet, on se retrouve à marcher au fond d’un ancien cratère impressionnant car tout plat. Il faisait froid car nous étions dans les nuages et qu’il y avait beaucoup de vent, mais tout ceci contribuait à donner une ambiance particulière au lieu.

Lors de la montée, un couple de personnes âgées nous a impressionné : ils devaient avoir plus de 70 ans, tout courbés sur leurs bâtons de marche, mais dans une forme olympique car ils sont montés au sommet presque aussi vite que nous.

En redescendant un peu nous avons pu observer les lacs émeraude et le cratère rouge. A un endroit, il fait littéralement chaud : la terre est brûlante, témoin de l’activité volcanique importante. Cela permet de se réchauffer!

Quelques minutes après notre arrivée au sommet, les nuages se sont évaporés et pu admirer la beauté du site et la vue magnifique sur les environ.

Après cette balade et malgré la fatigue, nous avons repris la route pour Taupo et nous nous sommes baignés dans le lac qui porte le même nom afin de détendre un peu nos muscles!

Lac Taupo

Lac Taupo

L’étape suivante fut la ville de Rotorua, connue pour son activité géothermique importante. Rien que le petit parc de la ville est hallucinant : il y a de la boue en fusion, des eaux chaudes pour se baigner les pieds, des fumerolles… on pourrait se croire dans un film de science-fiction.

Nous avons dormi dans un camping, qui avait ses propres sources d’eau chaudes thermales dont nous avons bien sûr profité également.

Le soir, alors que Méla dormait déjà, Flo a fait la connaissance d’un Maori (population polynésienne autochtone de Nouvelle Zélande) qui, un peu éméché, lui a fait une démonstration du « Haka » dans la salle à manger à 2h du matin : un grand moment!

Il lui a expliqué que c’est dans la culture Maori de se battre et qu’ils aiment ça, ce qui explique qu’ils sont bons au rugby. Il pratiquait la capoeira, cet art martial afro-brésilien qui remonte aux temps de l’esclavagisme lorsque les esclaves dansaient avec des chaînes aux pieds.

Le lendemain, nous sommes allés au parc de Wai-O-Tapu où ça a été un festival de couleurs, d’odeurs, de boues en fusion, etc. Nous avons pu observer une partie de l’action acide souterraine qui a creusé le terrain.

Les couleurs prédominantes sont :

– jaune qui marque la présence de soufre

– orange = antimoine

– blanc = silice

– vert = arsenic

– rouge-brun = oxyde de fer

– noir = soufre et carbone

– violet = manganèse

Nous avons aussi vu Lady Knox, un geyser qui jaillit tous les jours à 10h15 : pas de manière naturelle mais parce qu’ils introduisent un réactif dans le geyser qui recréer la réaction chimique… On ne sait plus quoi inventer pour distraire les touristes !!!

La piscine de Champagne fait 60 m de diamètre pour 60 m de profondeur avec une température de 74 °C : elle contient des minéraux comme de l’or, de l’argent, du mercure…

On s’est ensuite dépêchés de rejoindre Auckland ou l’on devait ramener la voiture de relocation avant 16h. De là on a loué une 5ème voiture pour pouvoir parcourir le nord de l’île du Nord : et cette fois-ci nous avons eu la petite voiture du film Transformers, une Holden spark!

Un Commentaire

  1. J’ai les mêmes photos du Tongariro, mais sans les nuages 😉 Vous avez eu quand même de la chance de le voir bien comme ça. C’est trop chouette ce périple, vraiment !!

    Continuez à nous faire rêver !

    Bisous les loulous