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Tour du monde de Mélanie et Florent

Le Laos, pays au million d’éléphants (1/2)

Le Laos, pays au million d’éléphants (1/2)

Ce nom donné au pays au 12ème siècle lors de l’arrivée des populations Taï depuis le Sud de la Chine ne convient plus car le Laos compte aujourd’hui moins de 1000 éléphants : 480 domestiques recensés et environ 250 à 300 éléphants sauvages.

L’espèce est effectivement en plein déclin : en 2011, il y a eu 16 décès et seulement 4 naissances et la tendance s’est poursuivie en 2012 avec 15 décès et 6 naissances, d’où une vraie difficulté à maintenir l’espèce. Les éléphants domestiqués sont majoritairement utilisés pour le tourisme (les balades à dos d’éléphants ne manquent pas au Laos) et pour le débardage de bois dans les zones difficiles, participants malgré eux à détruire l’habitat des éléphants sauvages. Malheureusement, lorsque gouvernement a interdit la domestication des éléphants sauvages, le rythme de travail des domestiqués a fortement augmenté. Épuisés, ils ont beaucoup plus de mal à se reproduire.

Pour s’approcher de ces pachydermes et pour fêter l’anniversaire de Florent, nous avons décidé de passer quelques jours à l’Elephant Conservation Center (ECC) qui n’est pas un centre pour les touristes mais un centre dédié à la préservation de l’espèce. L’ECC se situe près de la ville de Sayabouri, théoriquement à 4 h de bus de Luang Prabang.

« Théoriquement » car les voyages au Laos réservent toujours quelques bonnes surprises. À l’aller comme il n’y avait plus de places dans le bus, on nous a gentiment installés sur des extra-sièges: des tabourets en plastique à mettre dans l’allée centrale du bus. Nous n’étions pas à plaindre car d’autres passagers se sont carrément retrouvés sur le toit !  La sécurité ne fait pas partie des principales préoccupations.

Nous avons rapidement quitté les routes goudronnées pour les pistes de terre. À mi-chemin, le chemin était trop boueux et trop pentu pour que le bus chargé ne monte, le chauffeur nous a alors fait descendre et marcher sur environ 500 mètres. Le bus a ensuite réussi à monter la côte et récupérer tout le monde sur le bord de la route. Nous avons également franchi une rivière sur un bac qui ne semblait pas tout jeune !

Le vieux bac !

Nous sommes arrivés à Sayabouri en début d’après-midi où un chauffeur de Tuk Tuk nous attendait pour nous emmener à l’ECC. Le centre est situé au bord du lac de Nam Tien, au bout d’une péninsule naturellement boisée. Nous avons pris un bateau pour nous y rendre car l’unique chemin qui permet d’y accéder n’était pas praticable à cause des pluies récentes.

A notre arrivée nous avons tout de suite été conquis par le lieu isolé de tout, chaleureusement accueillis par l’accent Québécois d’Emilie qui travaillait volontairement au centre depuis plusieurs mois. Nous avons pris possession d’un petit bungalow en bambous tout simple mais avec une vue imprenable sur le lac, et surtout d’une petite terrasse avec un hamac !

La première journée fut l’occasion pour nous d’approcher ces mastodontes, et même de faire quelques pas sur leur cou pour pouvoir appréhender ce que ressent un cornac lorsqu’il dirige son éléphant. Et le moins que l’on puisse dire c’est que se retrouver assis à 3 mètres de haut est assez impressionnant ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils ne sont pas vraiment confortables.

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