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Tour du monde de Mélanie et Florent

Ile d’Olkhon : à la découverte du lac Baïkal

Ile d’Olkhon : à la découverte du lac Baïkal

Le lac Baikal constitue la plus grande réserve d’eau douce potable non gelée du globe.

Le trajet en minivan pour rejoindre Khuzir, le principal village de l’île (environ 2000 habitants),  a duré environ 6h, dont 1 h pour la traversée en bateau (le temps d’attendre le bac) et environ 50 km de piste (la route est en cours de construction ce qui risque malheureusement d’augmenter significativement la fréquentation sur l’île).

Nous rencontrons plusieurs personnes sur le bateau :

–          Antoine, un étudiant québécois qui termine son périple en Russie seul après 3 mois de vélo de Paris à St Petersburg avec sa copine.

–          Dave et Lizzie un couple d’anglais en vacances.

Pour notre première nuit nous avons pris une chambre à la GuestHouse Nikita  (900 roubles par personne avec 3 repas inclus) à Khuzir. Cet endroit est connu de tous les backpackers qui passent sur l’île car c’est essentiellement eux qui ont développé le tourisme. Nous y avons croisé pas mal de monde et notamment des français.

Après les 4 jours de train, ce fut un vrai bonheur d’avoir une chambre pour 2, de faire de bons repas, et surtout de se laver et refaire un sauna. Notre première soirée s’est achevée sur un splendide couché de soleil sur les « Shaman Rocks » situés juste à côté au bord du lac. Après les visites de deux grandes villes en Russie, nous avons apprécié ce petit village calme et reposant.

Shaman Rocks

Comme nous avons le matériel pour camper, nous avons prévu 3 jours de randonnée en autonomie afin d’explorer l’île. Avec nos sacs de 16 kg environ avec les provisions, nous sommes partis dans l’objectif de rejoindre l’autre côté de l’île (à environ 18km) pour notre premier jour et de camper au bord du lac afin d’avoir accès à l’eau potable et ainsi pouvoir se permettre d’emmener seulement 2L d’eau. Les premiers mètres furent difficiles car on ne peut pas dire que l’on ait quitté la France en très grande forme physique. C’est en marchant que nous avons pris conscience de l’importance des conseils que nous avions pu lire dans d’autres blogs avant de partir, sur voyager aussi léger que possible car effectivement chaque gramme compte !!!

Nous avons parcouru des étendues de nature immenses avec une sensation de pure liberté, en ne croisant personne si ce n’est quelques chevaux. L’ile, assez vallonnée, est divisée en deux: la partie nord-ouest composée de taïga où sont construites les villages et l’unique route, et l’autre partie encore très sauvage, boisée de pins et bouleaux exclusivement et au relief plus prononcé.

En ce qui concerne la faune, pas grand-chose à signaler excepté des pseudo-sauterelles maladroites volantes qui se cassent la binette dès qu’elles sautent et ne semblent pas contrôler la direction dans laquelle elles vont!

Nous sommes également devenus de grand compositeurs de musique, inspiré par l’environnement nous improvisons un « On est au milieu d’nul part… On est au milieu d’nul part… ON EST, ON EST au milieu d’nul part ».

La fin de la journée fut rude et nous sommes arrivés à destination à la tombée de la nuit (normal en partant à 13h30!). : on avait mal partout mais quel lieu magnifique! Une plage privée pour nous, seule ouverture sur le lac, entourée de collines boisées : un cadre assez idyllique. Nous avons vite laissé nos bobos de coté (et Flo ses belles ampoules) pour trouver de quoi faire un feu et préparer notre diner avant qu’il fasse totalement nuit. Quel plaisir de pouvoir boire directement l’eau du lac.

Même s’il fait beau et chaud la journée (jusqu’à 25 degrés), à cette époque en Sibérie, la température descend à environ 3 degrés pendant la nuit, et comme il y eu beaucoup de vent nous avons apprécié d’avoir de bons sacs de couchage et des minis matelas pour nous protéger du froid du sol.

Nous avons passé une bonne première nuit malgré des jambes douloureuses dans notre nouvelle maison qui nous change pas mal du studio parisien que nous occupions…

Au réveil la vue était encore plus belle, le soleil faisant ressortir le bleu du lac et la clarté de l’eau. Nous nous sommes baignés (nus car absolument seuls) dans le lac (à seulement 12 degrés environ), avant de rallumer le feu pour se faire un thé et prendre notre petit déjeuner.

Sympa comme vue au réveil 🙂

Nous avons replié notre campement et sommes repartis à l’assaut des collines pour retraverser l’île et car du côté sauvage il n’existe pas de sentier le long de la côte. Nous avons attaqué la journée par 2 heures 30 de montée non-stop (600 m de dénivelé) avant de rejoindre notre lieu de pique-nique: le « lac jaune » de Sharaa Nuur. En route nous avons recroisé Antoine à la sortie de la forêt juste avant le lac. Il nous a prévenus que le lac ne fait pas rêver : c’est en fait une grosse marre jaune visqueuse et la photo que nous avions vu sur la carte est fausse!

Le fameux lac jaune au milieu des montagnes enneigées !

Durant l’après-midi nous sommes redescendus vers la rive habitée du lac avec une vue dégagée magnifique.

Dieu des muscles et des articulations, aide moi!

Après avoir rejoint un petit village à proximité du lac, nous avons décidé de faire du stop pour parcourir quelques kilomètres supplémentaires qui nous séparaient d’une belle plage recommandée par Antoine. Nous avons attendu 20 minutes qu’une voiture passe (le niveau de fréquentation de la route étant plutôt bas) et par chance ce fut la bonne, cet habitant de l’ile nous permis d’atteindre notre destination dans son petit camion, tentant même d’échanger quelques mots de français avec nous.

Nous avons planté la tente dans le sable avec là encore un beau point de vue et une petite baignade. Nous avons décidé de nommer la plage d’à coté la « plage du phoque mort », car il y en avait un échoué sur le sable (le seul que nous ayons vu malheureusement).

Au réveil, après deux jours de marche, environ 35 km parcourus et des ampoules nous avions une dégaine de petits vieux, nous avons alors choisi de rejoindre notre dernière destination majoritairement en stop. Et après une dizaine de minutes c’est par le fourgon de la poste qui nous fûmes pris en stop!

Après cinq minutes de route le conducteur, ayant entendu un bruit inhabituel, est sorti du véhicule pour regarder sous le fourgon une première fois puis nous sommes repartis. Quelques centaines de mètres après il s’est arrêté de nouveau, a sorti une lime à ongles, et s’en est servi pour décrocher définitivement le pot d’échappement et le mettre dans le coffre avant de redemarrer!

Nous avons finalement planté notre tente sur les hauteurs juste à côté du bac qui relie l’île au continent afin d’être à proximité de l’endroit où nous devions reprendre le minivan pour rentrer sur Irkoutsk. C’est de là que nous avons eu notre plus beau panorama.

Ces quelques jours en pleine nature ont été tout simplement trop bons !

On a apprécié de rentrer sur Irkoutsk pour manger un bon poulet frite (pour seulement 2 euros chacun), visiter un peu la ville et refaire des provisions. Ensuite nous avons sagement attendu 4h30 du matin (dans un café, un resto, un cybercafé puis à la gare) afin de prendre le train reliant Irkoutsk à Oulan Bator en Mongolie. Allez savoir pourquoi notre train n’a été affiché qu’à 2 h du matin contrairement à tous les autres…c’est le « Russian style » !

4 Commentaires

  1. Bonjour les amoureux,
    je suis votre périple au fur et à mesure et ce dernier post donne vraiment des envies d ‘ailleurs. Entre les ballades en forets, la baignades glagla et les panoramas de fous, ca doit etre dur de se decider sur l’endroit ou planter sa tente. Premier pays terminé, je salive deja pour vous en attendant les prochaines etapes.
    Bisous

  2. Salut les loulous,
    contente d’avoir de vos nouvelles. Tout à l’air de bien se passer pour vous dans cette maginifique pays. On pense bien à vous.
    Gros bisous des HALARY

  3. Coucou les amis !!

    Je viens de m’inscrire a votre newsletter pour suivre toutes vos aventures!!!
    J’ai hâte de voir la suite !! Profitez bien !
    Gros bisous!

  4. Après 5 articles de vos étapes, avec au passage 2 petites annonces pour jeune cadre dynamique russe, y a pas à dire, votre voyage a l’air vraiment génial !!!
    Ca me donne envie de repartir tout ça!
    Et l’inscription à la newsletter constitue le petit détail qui déchire tout (bien pratique pour les gens comme moi…)
    Je laisse un petit mot sur cet article particulièrement, car je suis en train de lire un bouquin justement sur le lac baikal. Ca s’appelle dans les forêts de Siberie. C’est un mec, la trentaine environ, qui a décidé de vivre une expérience d’ermite pendant 6 mois, en sibérie. Il vit dans une « isba » au bord du lac, au nord de Pokoiniki, et ça se passe en hiver, donc les températures descendent jusqu’à -30°C. C marrant il parle du banya (je me suis dit ah ! je connais déjà). L’idée c’était de voir ce qu’est la solitude… Ba apparemment tu bois beaucoup de vodka pour faire passer le temps et oublier le froid.
    Sur ce, très bonne continuation
    Et merci pour l’histoire de vos périples, très intéressant culturellement parlant
    Enjoy la suite du voyage!
    bisous bedie