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Tour du monde de Mélanie et Florent

Le bus en Mongolie, une vraie aventure !

Le bus en Mongolie, une vraie aventure !

Les voyages en bus longue distance en Mongolie méritent qu’on leur consacre un article tellement ils sont folkloriques.

A l’aller, notre bus pour Moron était prévu pour 14h à la Dragon Bus Station d’Oulan-Bator, l’hôtesse nous avait dit de venir pour 13h. Erreur de débutants nous avons décidé de suivre son conseil.

Nous sommes donc arrivés en avance à la station pour repérer le bus et nous avons profité du temps que nous avions pour faire quelques courses pour le voyage et manger avant de partir. A 13h45 nous sommes retournés au bus dans lequel le chauffeur a chargé nos bagages, puis nous nous sommes installés dans le bus, surpris d’être parmi les premiers. L’heure tournait, 14h, puis 14h15 et les gens arrivaient au compte-goutte pour charger des cartons et des marchandises en tout genre, puis repartaient. Nous avions déjà compris que nous ne serions pas à l’heure, mais nous n’étions pas au bout de nos surprises.

En effet le petit manège des bagages a duré jusqu’à environ 16h, cela faisait plus de 2 heures et nous étions toujours sur le parking! Une fois le bus totalement plein, nous avons finalement pris la route, nous commencions à ne plus y croire! Mais en Mongolie, il ne faut pas se réjouir trop tôt : quelques centaines de mètres plus loin nous étions déjà arrêtés pour acheter une bombe de décapant, puis nous fîmes un second arrêt pour faire le plein et un petit dernier pour que le chauffeur discute avec des potes. Au final nous sommes sortis de la ville vers 17h seulement! Ca commençait fort…

Nous avons parcourus environ 200 km de routes plutôt confortables avec un paysage magnifique comme on imagine en Mongolie : de grandes étendues de steppe peuplées de troupeaux de moutons, chevaux, vaches et nous avons même croisé une caravane de chameaux.

Mais là aussi il ne faut jamais se réjouir trop vite, au milieu de nulle part, nous avons quitté la route principale et tourné à droite sur un petit chemin de terre. A ce moment nous ne savions pas encore que c’était parti pour une folle nuit à rouler sur des pistes cabossées, traverser des rivières (et oui un bus Daewoo c’est amphibie, ça fume juste un peu quand le pot touche l’eau) et franchir des collines que l’on hésiterait même à prendre en 4×4… Un grand moment sera d’ailleurs la traversée d’un pont flottant (malheureusement le bus ne fait pas sous-marin non plus) interdit aux véhicules de plus de 10 tonnes, ce qui n’est pas forcément le cas d’un car plein à craquer de 35 personnes.

A bord du bus

De plus il faut savoir que dans les bus en Mongolie, on entend en boucle les 10 mêmes musiques, toujours à fond, et ce pendant la totalité du trajet. A cela on peut ajouter un chauffage qui ne marche pas, et lorsqu’il fait près de 0 degrés dehors nous pouvons certifier qu’on se caille !

A bord, nous avons rencontrés plusieurs personnages dont il nous faut vous parler, pour que vous puissiez imaginer la situation… Au rang juste devant nous étaient assis un vieux qui a craché dans l’allée centrale en entrant dans le bus et une femme enceinte accompagnée de ses 2 petits monstres (deux petites filles mais c’était dur à dire tellement elles étaient sales) qui se partageaient une unique place et étaient forcément un peu à l’étroit du coup.

Une petite parenthèse d’ailleurs, nous avons pu remarquer que la majorité des enfants aussi bien en Mongolie qu’en Russie sont très sages, ne pleurent quasiment jamais et ne font pas non plus de caprices dans les transports, même lorsque le voyage est très long. Il y a surement des techniques d’éducation à retenir pour chez nous…

Au rang de derrière, il y avait une grand-mère qui n’a pas cessé de faire la causette à sa voisine et qui adorait chanter la petite dizaine de chansons populaires qui passaient à la radio. Un grand nombre de personnes en faisaient de même, mais d’un autre côté quand tu les entends pendant 16 heures soit tu adhères et tu chantes, soit tu fais une crise de nerfs. Sa voisine était une femme d’environ 35 ans qui a elle réussit l’exploit de mâcher et faire claquer son chewing-gum super fort sans interruption pendant tout le trajet! Simplement insupportable car même les écouteurs intra-auriculaires ne permettaient pas de s’isoler, mais personne n’a osé lui faire remarquer…peut-être qu’après tout ça ne dérangeait que nous?

Un peu plus loin, une maman a utilisé une technique avec sa fille pour la garder tranquille, elle lui a donné des bonbons pendant tout le trajet… Elles aussi étaient assises sur une unique place.

Et nous finirons cet aperçu par un beau spécimen : un vieux complètement bourré qui avait fait ses réserves de bière avant de partir, et lorsqu’il en buvait en versait autant dans sa bouche que sur son pull. Résultat il sentait l’alcool à 3 km !

Enfin après 16 heures de voyage (ce qui est un bon temps nous l’apprendrons par la suite) nous sommes finalement arrivés à Moron à 6h30 du matin dans une ville déserte où tout était fermé. Nous avons attendu dans le froid sur un banc devant un hôtel que le soleil réchauffe un peu l’atmosphère et que la ville se réveille…

Moron, ville déserte le matin

Au retour nous avons vécu le même scénario si ce n’est pire : un bus plus petit, encore plus rempli, à tel point qu’après avoir mis des paquets sous tous les sièges, ils ont totalement rempli l’allée centrale de bagages. Pour sortir du bus il était donc nécessaire de marcher sur les sacs et paquets, nous étions donc plutôt contents que les nôtres soient à l’abri dans la soute.

Allée centrale du bus du retour

Et le pompon : un jeune complètement bourré avant même de monter dans le bus, tellement saoul qu’il a failli rester à Moron car incapable de monter à bord. Il a finalement fait une bonne partie du voyage assis dans les escaliers à l’entrée du bus complètement comateux.

3 Commentaires

  1. Pour le trajet en bus avec musique a fond, routes moyennement pratiquables et arrets frequents: ca vous entrainera pour les trajets en bus au Cambodge 😉
    A tres vite!

  2. Wouhaaaaouuuuuuuuu!
    Super descriptif, ça donne envie…
    On est aventurier ou on l’est pas!
    En tout cas ça fait zizir de partager un peu votre périple…En espérant que vous avez la forme, on vous fait plein de bisous!!
    Laeti, J-Luc et Aaron

  3. Ah les transports à l’étranger valent souvent leur pesant d’or… Mais j’ai quand même remarqué les magnifiques appui-têtes et les rideaux très sobres qui vous ont accompagnés pendant ces longues heures de trajet 🙂
    Vivement le prochain épisode !