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Tour du monde de Mélanie et Florent

4000 îles hors du temps

4000 îles hors du temps
Après la découverte du plateau des Bolovens, place au Mékong et ses 4000 îles (Si Phan Don en laotien). Situé à l’extrémité Sud du Laos, cet archipel est un véritable havre de paix composé de petites îles paisibles perdues sur le fleuve, qui atteint 14 km de large pendant la saison des pluies.
L’île de Don Det, située tout au sud, constitue notre destination. Nous y arrivons grâce à un bus depuis Pakse puis une petite demi-heure de bateau.
Depuis plusieurs années, les guesthouses, bars et restaurants se sont multipliés, en corrélation avec l’augmentation du nombre de touristes. Une fois arrivés sur l’île nous avons trouvé un bungalow située sur la rive « Sunset » du fleuve pour 2,5 euros seulement avec douche et WC partagés: un rapport qualité/prix imbattable du fait de la concurrence exacerbée entre tous les hôtels.
Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est, le vingtième du monde et le premier fleuve de l’Asie par le débit. Né sur les hauteurs de l’Himalaya, le Mékong irrigue successivement la Chine (la province du Yunnan), borde le Laos à la frontière de la Birmanie puis de la Thaïlande avant de couler au Laos et de revenir à sa frontière, puis traverse le Cambodge où naissent les premiers bras de son delta, qui se prolonge dans le sud du Vietnam.
Nous nous sommes rapidement faits gagner par l’atmosphère détendue et hors du temps de l’ile : une vie cool  se résumant à passer du bungalow a la terrasse du restaurant pour siroter un cocktail de fruits frais, puis du restaurant à une petite baignade dans le Mékong, pour finalement revenir au bungalow.
Le chat est cool lui aussi

Le chat est cool lui aussi

Vladimir et Loréa (que nous avions quitté à Luang Prabang) nous ont rejoints sur l’île accompagnés de nouveaux amis de voyage : un couple de suisses francophones Carmen et Cisco et Simon venu de Londres.

Vlad tenait absolument a aller pêcher, il a donc fini par trouver un laotien près a nous emmener pêcher pour 70 000 kips chacun soit 7 euros. Pour une « telle somme » il nous a expliqué que qu’il incluait dans le prix une caisse de 12 bières ainsi qu’un barbecue avec les poissons pêchés.
Lorsque nous avons demandé le prix sans les bières, celui-ci nous a répondu « sans  les bières, pas de pêche », nous n’avions donc pas le choix. Au final nous sommes partis à 5 : Vladimir, Loréa, Carmen, Flo et Méla.
Les laotiens ont chargé une grosse enceinte dans le bateau, un peu de riz et nous nous sommes mis en route pour rejoindre le lieu de pêche. Pêcher s’est finalement résumé à observer depuis notre bateau les laotiens tenter d’attraper des poissons avec leur filet lesté qu’ils lancent en espérant piéger des poissons…
Passé la première heure ils étaient toujours bredouilles, puis ils ont fini par attraper  un petit poisson et deux un peu plus gros. Etant donné le maigre butin pour notre pique-nique nous avons décidé d’acheter quelques poissons à un autre pêcheur (sûrement plus expérimenté) pour ne pas mourir de faim.
On s’est ensuite installés sur une petite île pour faire un feu et faire griller les poissons. Pendant ce temps là nous avons pu nous essayer nous aussi à la pêche, et celà s’avère bien plus difficile qu’il n’y paraît, car celà nécessite d’avoir la bonne technique pour lancer le filet (dont le poids n’est pas négligeable). Après quelques essais nous avons finalement opté pour une baignade. Plus original pour une journée de pêche, nous avons¨mangé en écoutant de la musique internationale diffusée avec la grosse enceinte tout en  discutant avec les laotiens. Cette journée s’est finalement avérée être une expérience amusante et nous avons passé un très bon moment, nous savons désormais que manger un poisson du Mékong, ca se mérite!
Le lendemain nous avons loué des vélos pour faire le tour de l’île. L’île de Don Det est reliée à l’île de Don Khon par un ancien pont français où il faut payer un petit droit de passage, nous n’y sommes pas allés mais Loréa, Vlad et les autres ont prolongé la balade jusqu’au chutes de Liphi qui valent a priori le détour.
Pendant ce temps là nous sommes allés manger chez King’s burger, réputé pour faire les meilleurs burgers de l’île. Et effectivement ils valent le déplacement  même s’il faut compter  1 heure d’attente. L’anglais qui tient le restaurant avait même de la moutarde de Dijon (ce qui suffit amplement à réjouir Méla) !
Par opposition, les restaurants tenus par les locaux ont tous la même carte. Ils souffrent donc énormément de la concurrence et ceci est valable quasiment partout en Asie du Sud-Est. Les plats locaux sont appréciés mais chaque effort d’originalité, si il débouche sur un concept qui marche, est rapidement copié par les voisins : c’est pourquoi on trouve partout des pancakes, burgers et assiettes de frites… Seuls les expatriés arrivent à garder secrètes leurs recettes ou à se procurer des aliments qui font la différence, et donc malheureusement pour les locaux ce sont leurs établissements qui très souvent fonctionnent le mieux.
Pour la fin de notre séjour au Laos, nous avons apprécié de vivre au rythme local,  en savourant nos dernières Beer Lao et en admirant de magnifiques couchés de soleil de notre terrasse. Nous avons finalement passé 5 jours sur place afin d’être en pleine forme pour passer au Cambodge et reprendre notre rythme de voyage.